Le groupe L'Oréal, épargné jusqu'à présent par les remous de l'affaire Liliane Bettencourt, principale actionnaire et héritière du groupe, a vu ses ventes grimper nettement au 2e trimestre, a-t-il annoncé lundi.
Le leader mondial des cosmétiques, qui a toujours refusé de commenter ce qu'il considère comme une affaire privée, s'en est tenu lundi à la même ligne de conduite, en ne faisant aucune référence aux démêlés judiciaro-politiques de la famille Bettencourt.
Le chiffre d'affaires du groupe, tiré par ses ventes dans les pays émergents et par un effet de change positif dû à la baisse de l'euro par rapport au dollar, a atteint 4,9 milliards d'euros au 2e trimestre, en hausse de 12,4%.
Principale actionnaire du groupe, Liliane Bettencourt, héritière du groupe fondé en 1909 par son père, est opposée en justice à sa fille Françoise Bettencourt-Meyers.
Cette dernière reproche à un ami de sa mère, le photographe François-Marie Banier, d'avoir abusé de sa faiblesse pour se faire octroyer des dons d'un montant proche d'un milliard d'euros.
L'affaire, qui s'est doublée d'un volet politique avec la révélation d'enregistrements pirates réalisés au domicile de Liliane Bettencourt, a également réveillé les rumeurs sur un possible intérêt du groupe suisse Nestlé pour le géant des cosmétiques, dont il est le deuxième actionnaire.