Des réformes plus importantes pourraient être nécessaires dans le secteur bancaire espagnol pour assurer la reprise économique du pays, a déclaré jeudi soir le gouverneur de la Banque d'Espagne, Miguel Angel Fernandez Ordonez.
"Des mesures supplémentaires", s'ajoutant à la réforme du marché du travail et aux mesures pour réduire le déficit, déjà dans les tuyaux, pourraient être nécessaires dans le secteur bancaire, a-t-il déclaré devant un groupe de réflexion sur la finance réuni à Madrid.
"Des doutes persistent sur le degré d'assainissement des bilans de nos banques", a ajouté le gouverneur de la Banque centrale selon le texte de son discours publié en ligne.
"Bien que l'assainissement ait été très important, une évolution économique insatisfaisante pourrait rendre des mesures supplémentaires nécessaires dans l'avenir", a-t-il ajouté.
Le nouveau gouvernement conservateur espagnol s'est engagé à réduire drastiquement les dépenses et à lancer une nouvelle réforme du travail pour lutter contre le déficit de l'Espagne et son taux de chômage de 21,5%.
Les banques espagnoles, en particulier les caisses d'épargne régionales, ont été fortement exposées à de mauvaises créances depuis l'éclatement de la bulle immobilière fin 2008.
Le gouvernement et la Banque d'Espagne ont imposé un vaste processus de restructuration du secteur financier afin de le rendre plus solvable et plus solide.
"Ce serait une grave erreur d'adopter des critères rigides et de fermer la porte à l'usage éventuel de nouveaux outils de restructuration financière que les circonstances changeantes rendraient nécessaires", a déclaré M. Ordonez sans autre précision.