L'aéroport Charles De Gaulle à Roissy ne dispose plus que de "48 heures de stocks de kérozène" et la direction de l'aviation civile a recommandé aux avions venant de l'étranger de prendre assez de carburant pour le retour, selon des informations publiées vendredi par La Tribune.fr.
"Les compagnies aériennes sont inquiètes. Air France en particulier", affirme le quotidien économique sur son site internet.
Contactées par l'AFP, la direction générale de l'aviation civile (DGAC), l'Union française des industries pétrolières (UFIP), les sociétés Air France et Total n'étaient pas joignables vendredi soir.
L'oléoduc qui approvisionne en carburants les aéroports d'Orly, de Roissy, le sud de Paris et la région Centre ne fonctionne plus depuis vendredi matin faute de produits pétroliers.
Selon La Tribune, "Shell n'a plus de stocks de carburant à Roissy et Total est presque en rupture". Ces stocks doivent permettre, "selon Air France" de tenir "jusqu'à dimanche après-midi".
Pour gagner du temps, la DGAC recommande aux compagnies de pratiquer "le double emport de carburant" pour les vols en provenance de l'étranger, c'est-à-dire de "remplir suffisamment les réservoirs de leurs avions pour éviter de tirer dans les réserves de Roissy dans l'attente d'un réapprovisionnement de l'aéroport", explique l'article diffusé par le site.
Vendredi en début d'après-midi la société Trapil (Société des Transports par pipeline), qui gère l'oléoduc, avait estimé auprès de l'AFP que "l'aéroport d'Orly avait 17 jours de stocks et que Roissy avait des stocks mais on ne sait pas combien".
De son côté, Aéroports de Paris (ADP), également interrogé dans l'après-midi par l'AFP, a affirmé n'avoir "pas d'inquiétude" quant à la situation. "On dispose de plusieurs jours de stocks", a fait valoir une porte-parole du gestionnaire des aéroports de Roissy et Orly.