Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement et ministre du Budget, a déclaré vendredi que le consensus européen nécessaire pour l'adoption d'une taxe sur les transactions financières "est en train d'avancer".
Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a estimé cette semaine que le "moment" était "historique" pour mettre en place une taxe sur les transactions financières pour alimenter un fonds anti-spéculatif.
Sur RMC, Mme Pécresse s'est dite "heureuse" de voir M. Borloo "découvrir cette taxe (...) portée sur les fonts baptismaux par Nicolas Sarkozy". Elle a rappelé que la mesure était "une idée que Nicolas Sarkozy (avait) défendu il y a un peu plus d'un an" pour "permettre à tous les pays du G20 de financer l'aide au développement".
"De plus en plus de nos partenaires européens se rallient à l'idée de cette taxe" qui "nécessite d'abord un consensus européen qui est en train de prospérer, d'avancer", s'est-elle félicitée.
Quant à l'affectation de cette taxe si elle venait à être adoptée, Mme Pécresse a jugé qu'"une très bonne mesure" serait "une part pour l'aide au développement et une autre pour la réduction des déficits".
Pour elle en effet, "il ne faut pas renoncer à en affecter une partie à l'aide au développement parce que (...) les déséquilibres Nord-Sud sont aussi quelque chose de très important" et "il ne faut pas que les objectifs de court terme nous fassent oublier que nous avons aussi une responsabilité vis-à-vis du monde".