La Bourse de New York évoluait en petite baisse mardi à la mi-séance, encore affaiblie au lendemain d'un fort recul par un indicateur immobilier décevant aux Etats-Unis et la chute de l'avionneur Boeing: le Dow Jones perdait 0,07% et le Nasdaq 0,14%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 6,05 points à 8.332,96 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 2,42 points à 1.763,77 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 remontait lui de 0,10% (0,88 point) à 893,92 points.
Lundi, Wall Street avait fini en forte baisse, plombée par les valeurs énergétiques et minières après que la Banque mondiale eut refroidi les espoirs de reprise de l'économie mondiale. Le Dow Jones avait perdu 2,35%, son recul le plus marqué depuis fin avril, le Nasdaq 3,35% et le S&P 500 3,06%.
"Le scepticisme des investisseurs quant à la reprise économique (...) refait surface", ont jugé les analystes de Charles Schwab.
En léger rebond dans les premiers échanges, les indices de la place new-yorkaise ont marqué le pas après la publication des chiffres des ventes de logements anciens aux Etats-Unis, en progression de 2,4% en mai par rapport à avril.
Mais même positif, ce chiffre est ressorti "plus faible qu'attendu", a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners. Le spécialiste du bricolage Home Depot, lié à l'évolution de l'immobilier, perdait 1,51% à 22,90 dollars.
"Le marché essaye de se stabiliser mais je ne vois pas de gains importants" ce mardi, a ajouté M. Cardillo. "Il a besoin de plus de conviction".
"Les courtiers restent prudents en attendant le communiqué" marquant la fin de la réunion de la Réserve fédérale américaine, a prévenu de son côté Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment.
La Fed se réunit mardi et mercredi. Le marché ne s'interroge pas son taux directeur, qui sera maintenu proche de zéro, mais sur le ton de son communiqué, se demandant si la banque centrale va continuer d'intervenir sur les marchés du crédit.
Boeing plongeait de 8,59% à 42,87 dollars, pesant sur le Dow Jones. L'avionneur a une nouvelle fois repoussé le premier vol d'essai du 787 "Dreamliner", qui était censé intervenir d'ici à la fin du mois, et indiqué qu'il faudrait "plusieurs semaines" pour déterminer le calendrier des premières livraisons de l'appareil.
United Airlines chutait de 9,83% à 3,21 dollars. La compagnie aérienne va supprimer 600 postes supplémentaires parmi son personnel de bord, soit environ 4% des effectifs de cette catégorie de personnel.
Delta Air Lines perdait 4,25%, American Airlines 6,83% et Continental 4,56%.
Le secteur bancaire, attaqué lundi, se reprenait timidement, l'indice S&P le représentant gagnant 1,72%.
Bank of America prenait 2,11% à 12,19 dollars. Elle propose d'émettre pour quelque 2,54 milliards de dollars d'actions ordinaires en échange d'actions préférentielles, afin de renforcer ses fonds propres.
L'éditeur de logiciels Oracle, qui devait publier ses résultats trimestriels après la clôture, cédait 0,15% à 19,93 dollars.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,646% contre 3,693% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,384% contre 4,429% la veille.