L'euro poursuivait sa baisse vendredi en début d'échanges européens, après les ventes de détail en zone euro, au lendemain d'un plongeon à la suite de la publication de chiffres inquiétants sur l'emploi américain.
A 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro cotait 1,3992 dollar contre 1,3997 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
La monnaie unique européenne récupérait un peu face au yen à 134,35 yens contre 134,30 yens la veille.
Face à la monnaie nipponne, le dollar était stable à 95,96 yens contre 95,94 jeudi.
Les échanges étaient limités vendredi, les marchés financiers américains étant fermés pour cause de jour férié décalé (la fête nationale, le 4 juillet, tombant cette année un samedi).
"Alors que les Américains profitent d'une semaine raccourcie pour célébrer leur indépendance et les droits inaliénables, qui y sont associés, de vie, de liberté et de poursuite du bonheur, les marchés financiers continuent de faire preuve d'une implacable, bien qu'à des degrés différents, indépendance dans leur poursuite du profit" commentait Daragh Maher, de Calyon.
"L'excitation des investisseurs à l'égard des taux de changes pourrait se calmer dans la mesure où les économies se comportent plus ou moins aussi bien ou aussi mal les unes que les autres" ajoutait l'analyste.
L'euro a été pénalisé vendredi par les chiffres des ventes de détail dans la zone euro qui ont baissé en mai, de 0,4% sur un mois, après s'être légèrement redressées en avril.
En outre, l'indice des directeurs d'achats (PMI) de la zone euro, qui synthétise l'activité dans l'industrie et les services, s'est certes redressé pour le quatrième mois consécutif en juin, mais a reculé légèrement dans le secteur des services, selon une deuxième estimation publiée vendredi.
Monnaie à risque pour les investisseurs, qui s'y risquent seulement quand les indicateurs économiques sont au vert, l'euro avait déjà considérablement souffert jeudi des très mauvais chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, passant sous 1,40 dollar.
A l'inverse, le dollar avait relativement tiré son épingle du jeu, le yen profitant encore davantage des craintes des investisseurs.
467.000 emplois ont en effet été détruits en juin aux Etats-Unis, contre 322.000 en mai, soit un taux de chômage désormais à un plus haut depuis 26 ans, à 9,5%.
Et le geste de la Banque centrale européenne, qui a laissé ses taux directeurs inchangés, au niveau historiquement bas de 1%, comme attendu jeudi, n'a rien fait pour ranimer la monnaie unique, alors que son président n'a pas exclu que ce taux descende encore.
En outre, les propos de Jean-Claude Trichet, le patron de la BCE, relativisant considérablement les risques de déflation en zone euro, n'ont pas suffi à rassurer les cambistes.
Paradoxalement, il y a moins de 48 heures, mercredi, c'est la monnaie unique européenne qui s'était envolée, au-dessus de la barre de 1,42 dollar, dopée par des indicateurs meilleurs que prévu en Chine et aux Etats-Unis.
A 09H00 GMT, la livre sterling reculait légèrement face à la monnaie européenne à 85,59 pence pour un euro, et face au billet vert à 1,6360 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro à 1,5205 franc suisse pour un euro, et face au dollar à 1,0859 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 933,10 dollars contre 929,50 dollars la veille au fixing du soir.