La Bourse de New York, saisie d'un mouvement de panique lundi et après un début de journée erratique mardi, reprenait de l'élan en fin de séance, son indice vedette s'appréciant brièvement de plus de 2%.
Vers 20H07 GMT, le Dow Jones Industrial Average a gagné jusqu'à 2,10% avant de perdre un peu de terrain et de progresser vers 20H20 GMT de 1,76% quand l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, montait de 1,64% et l'indice élargi S&P 500 de 1,29%.
Après sa déroute lundi, "le marché tente de trouver jusqu'où les indices peuvent descendre et les échanges ont été toute la journée très volatils", a remarqué Bill Lynch de Hinsdale Associates. "Les indices ont oscillé entre territoire négatif et positif toute la journée, c'est comme un yoyo", a-t-il ajouté.
L'indice qui mesure la volatilité à Wall Street, le VIX, a ainsi grimpé mardi en début de séance à son plus haut niveau depuis l'été 2015, avant de retomber brusquement puis d'évoluer en dents de scie.
Ces fluctuations n'ont pas été selon M. Lynch "guidées par des informations particulières", les investisseurs ayant détourné leur attention des résultats d'entreprises et des indicateurs.
"On vient juste d'assister à la correction qu'on attendait depuis un certain temps" au vu de l'envolée des indices ces derniers mois, mais "l'économie reste solide, il n'y a pas de risque de récession à l'horizon", a-t-il estimé.
"J'imagine que certains traders tentent de dégager des profits à très court terme", a de son côté avancé Sam Stovall de CFRA.
"Depuis la Seconde guerre mondiale, le Dow Jones a par trente fois enregistré une chute de 4,6% ou plus et le jour suivant, il a en moyenne terminé en hausse deux fois sur trois", a-t-il rappelé.
"Il n'est donc pas étonnant de voir un rebond réflexe (ce mardi) mais cela ne veut pas dire que le mouvement est terminé", a-t-il ajouté.