La directrice générale du FMI Christine Lagarde a appelé lundi à Davos les politiques à ne pas se reposer sur les lauriers de la reprise et à profiter de l'embellie économique pour engager des réformes.
L'économie mondiale a connu une accélération depuis mi-2016 et tous les signes vont dans le sens d'un raffermissement en 2018 et en 2019, a pointé la directrice du Fonds monétaire international, soulignant cependant que des incertitudes significatives subsistent.
"C'est lorsque le soleil brille que le moment est venu de réparer le toit", a dit Mme Lagarde, usant d'une de ses métaphores favorites, lors d'une conférence de presse dans la station huppée des Alpes suisses où se réunit cette semaine le gotha de la politique et de l'économie.
"Il y a encore beaucoup trop de gens qui sont laissés à l'écart de la reprise", a-t-elle ajouté, pointant qu'environ un cinquième des pays émergents ou en voie de développement ont vu leur revenu par habitant reculer en 2017.
La longue période de taux d'intérêt bas a également créé des sources de vulnérabilités potentiellement importantes pour le secteur financier, la dette de certains pays ayant aussi augmenté de manière préoccupante.
Les décideurs politiques doivent selon le FMI utiliser cette détente économique pour engager des réformes structurelles et budgétaires exigeantes, qui ne pourraient pas être lancées dans des temps plus difficiles.
Christine Lagarde a appelé à prendre des mesures destinées à assurer la croissance à plus long terme, à réduire l'endettement mais aussi à investir dans les infrastructures et dans des dépenses sociales efficaces.
"La croissance doit être plus inclusive", a souligné Mme Lagarde.
Les efforts doivent notamment se porter sur la formation de la population active pour créer de nouvelles opportunités pour l'emploi des jeunes ou mieux intégrer les femmes dans le monde du travail, a-t-elle estimé.