Electricité de France (EDF) a vu son activité progresser au 3e trimestre, dopée par les acquisitions internationales, mais le groupe a averti que sa production d'électricité serait en recul en raison de plusieurs "arrêts fortuits" sur le parc nucléaire.
Le chiffre d'affaires a progressé de 2,9% à 13,44 milliards d'euros sur le trimestre. Il a été essentiellement soutenu par le rachat de British Energy, intervenu début 2009 qui a fait bondir de 40,7% l'activité britannique du groupe.
Hors acquisition et variations des taux de change, les ventes d'EDF sont en recul de 2,1% à sur le trimestre. Elles accusent notamment une baisse de 2,7% en France, essentiellement en raison d'une plus faible demande d'électricité des industriels.
Le groupe indique en outre que sa production d'électricité nucléaire s'est contractée depuis le début de l'année "en raison principalement des répercussions des mouvements sociaux du printemps".
"Depuis fin octobre, le parc nucléaire en France a connu plusieurs arrêts fortuits, liés en particulier à des équipements (générateurs de vapeur, alternateurs), dont le remplacement était nécessaire et déjà programmé pour partie dès 2010", souligne EDF dans un communiqué.
Ainsi, 18 des 58 réacteurs nucléaires français étaient arrêtés en début de semaine dernière pour des accidents ou des opérations de maintenance.
Ces arrêts conduisent EDF à tabler sur une production nucléaire de 390 térawattheures (TWh) en 2009, en baisse de 6,6% par rapport à 2008.