Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Le gouvernement durcit encore le bonus-malus pour faire des économies

Publié le 17/11/2010 16:00

Le gouvernement va donner un nouveau tour de vis l'an prochain au bonus-malus pour l'achat de voitures neuves, une mesure qui va bénéficier aux caisses de l'Etat, mais risque de fragiliser le secteur automobile convalescent, déjà confronté à la fin de la prime à la casse.

Annoncé la semaine dernière par le ministre du Budget François Baroin, ce durcissement est inscrit dans le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi en Conseil des ministres.

Dans le détail, le bonus de 100 euros pour l'achat de voitures émettant entre 116 et 125 grammes de CO2/km sera supprimé en 2011.

Celui de 500 euros pour les voitures émettant de 96 à 115 g passera à 400 euros. La prime de 1.000 euros pour les véhicules émettant de 61 et 95 g sera réduite à 800 euros. Autre nouveauté, "le bonus spécifique GPL (de 2.000 euros ndlr) sera supprimé" et celui pour les hybrides durci.

A partir de 2012, les malus payés pour l'achat de modèles plus polluants seront également durcis: leur seuil de déclenchement sera abaissé de 10 grammes et de nouvelles tranches, de 500 et 1.100 euros, devraient être introduites.

Le gouvernement ne touchera pas en revanche à la prime de 5.000 euros pour les voitures émettant moins de 60 grammes de CO2/km et qui doit soutenir l'essor du véhicule électrique.

Ce tour de vis s'ajoute à la révision annoncée fin septembre des seuils de déclenchement du bonus-malus à partir de 2011.

Le dispositif, lancé début 2008, est en effet victime de son succès. S'il a fait baisser les émissions moyennes de CO2 pour les voitures neuves, il pèse aussi sur le budget: son coût a explosé de 214 millions d'euros en 2008 à 528 millions l'an dernier et les prévisions 2010 sont du même ordre.

En limitant son champ d'application, le gouvernement espère "réduire le déficit du bonus-malus à 150 millions d'euros en 2011 et (..) tendre vers l'équilibre en 2012".

Cette restriction du dispositif tombe mal pour le secteur automobile, qui a bénéficié d'importantes aides publiques pendant la crise en 2008-2009 et doit à présent composer avec la disparition de la prime à la casse au 31 décembre.

L'impact de cette mesure est encore difficile à chiffrer, estime Bénédicte Charvet, experte en automobile pour la société d'études Bipe. "Ce n'est évidemment pas une bonne nouvelle pour le marché automobile", commente-t-elle.

"Nous nous attendions à une baisse du marché automobile de 10% sur un an, elle pourrait atteindre 15%", avertit Jean-Luc Gérard, président de la branche véhicule particulier de la Csiam, qui représente les constructeurs automobiles étrangers en France.

"Nous regrettons de manquer de visibilité à cause de ces changements non prévus", critique de son côté le CCFA, qui regroupe les constructeurs français.

"Nous sommes favorables à un respect des plannings initiaux", a renchéri un porte-parole de PSA Peugeot-Citroën.

Renault, détenu à 15% par l'Etat, est plus mesuré. "On continue à travailler sur l'optimisation de nos moteurs" pour réduire les émissions de CO2, a assuré un porte-parole.

Les représentants de la filière GPL sont en revanche remontés. Le bonus de 2.000 euros pour l'achat d'un véhicule roulant au GPL a fait s'envoler les ventes, passées de 2.500 en 2008 à 25.000 en 2009 et 70.000 cette année.

Cette progression pourrait être stoppée net. "On est parti de zéro et on peut très bien retomber à zéro", met en garde Joël Pedessac, président du Comité français du butane et du propane (CFBP), interrogé par l'AFP.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés