PARIS (Reuters) - L'ancien dirigeant de la société de communication Bygmalion Bastien Millot a été mis une nouvelle fois en examen mardi pour complicité de financement illégal de campagne électorale, a-t-on appris auprès de son avocate, Me Florence Rault.
Il avait déjà été mis en examen en octobre 2014, avec l'autre ancien dirigeant de l'agence Guy Alvès, pour complicité de faux et usage de faux. Les enquêteurs soupçonnent un système présumé de fausses factures destiné à masquer des dépassements de dépenses à l'UMP durant la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy.
"Cette mise en examen est la conséquence de l'extension de l'enquête et de l'inconséquence des juges, puisque je considère qu'il n'y a pas de charges sérieuses", a dit Me Florence Rault à Reuters, confirmant une information de iTELE.
Nicolas Sarkozy, aujourd'hui président des Républicains, a été entendu au début du mois dans l'affaire Bygmalion, dans le cadre d'une audition libre. Au total, treize personnes sont mises en examen dans le cadre de cette enquête.
Parmi elles, figurent quatre anciens responsables de la campagne de celui qui était alors chef de l'Etat : Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne, l'ex-préfet de Lozère Guillaume Lambert, Philippe Briand, qui était trésorier de la campagne, et Philippe Blanchetier, conseiller juridique.
Trois anciens cadres du principal parti de droite, alors appelé UMP, ont aussi été mis en examen -- l'ex-directeur général Eric Cesari, l'ancien directeur de la communication Pierre Chassat et Fabienne Liadzé, ex-directrice des affaires financières -- ainsi que quatre anciens cadres de Bygmalion - Bastien Millot, Guy Alvès, Franck Attal et Sébastien Borivent.
L'enquête des juges, initialement ouverte pour faux, usage de faux, abus de confiance, tentative d'escroquerie et complicité et recel de ces délits, a été étendue fin novembre au délit de financement illégal de campagne électorale.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)