Le groupe internet américain Yahoo! a confirmé mardi qu'il allait licencier environ 600 personnes, soit 4% de ses effectifs totaux, comme l'avaient annoncé des médias américains la veille.
"Les changements de personnels s'inscrivent dans le cadre de notre stratégie en cours destinée à positionner Yahoo! au mieux pour la croissance des recettes et l'expansion des marges, et à soutenir notre stratégie d'une offre de produits diversifiée", a indiqué le groupe dans un communiqué.
"Nous continuerons à embaucher à l'échelle mondiale pour soutenir nos principales priorités", a ajouté le groupe californien, qui a également assuré que les employés licenciés recevaient des indemnités et une aide au reclassement.
Toutefois Yahoo! n'a pas indiqué quels sites ou quelles activités étaient touchés par ces licenciements.
C'est la quatrième vague de licenciements chez Yahoo! depuis début 2008, la deuxième depuis la prise de fonctions de la directrice générale, Carol Bartz en janvier 2009. Au total quelque 3.000 postes auront été supprimés en 2008-2010, sans compter le départ de plusieurs dirigeants du groupe depuis le début de l'année.
Le groupe en perte de vitesse a des bénéfices en hausse, mais peine à faire progresser son chiffre d'affaires.
Cela faisait plusieurs semaines que les rumeurs se multipliaient sur l'imminence de licenciements dans le groupe californien.
Lundi soir, le Wall Street Journal avait indiqué que les licenciements se concentreraient sur l'activité "produits", dirigée depuis le printemps par un ancien de Microsoft, Blake Irving.
Cette activité regroupe la moitié des plus de 14.000 employés de Yahoo!, et gère les principales pages du portail internet: courriel, actualités, finances, sports etc.
Yahoo!, qui 16 ans après sa création revendique encore 600 millions d'utilisateurs dans le monde, cherche à se relancer comme un rendez-vous incontournable pour les internautes à la recherche d'informations de tous types.
Il fait également de son mieux pour épouser des recettes utilisées avec succès par des groupes internet concurrents en plein essor, comme le réseau social Facebook.
Le mois dernier il avait ainsi annoncé qu'il testait un service d'alerte sur des offres spéciales à utiliser en magasins, et que le site de microblogs Twitter et les jeux Zynga faisaient leur entrée sur ses pages.
Il a revanche renoncé à développer son propre moteur de recherches, cette fonction utilisant désormais la technologie du moteur Bing de Microsoft, aux termes d'un accord de partage de revenus entre les deux groupes, destiné à les renforcer face à la domination de Google.
L'action cédait 0,30% à 16,58 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse vers 20H00 GMT.