La mise en service de la ligne à grande vitesse (LGV) Est-Européenne entre Paris et Strasbourg, initialement prévue le 3 avril mais retardée après l'accident d'un TGV d'essais le 14 novembre, a été fixée au 3 juillet, a annoncé mercredi la SNCF.
"La date de mise en service de la deuxième phase de la LGV Est-Européenne est maintenant arrêtée. (...) Je vous confirme que ça ne sera pas le 3 avril, ça sera le 3 juillet", a indiqué à la presse le président de SNCF Réseau (ex-RFF) Jacques Rapoport.
La ligne sera toutefois ouverte dans des "conditions provisoires" dans un premier temps, car "la voie qui a été accidentée (...) est sous scellé judiciaire", a-t-il précisé.
Ainsi, les trains circuleront dans une première phase sur voie unique. Puis, lorsque la voie accidentée ne sera plus sous scellés et que les travaux de remise en état, dont la durée est estimée à sept mois, auront été réalisés, la circulation pourra devenir normale.
Au début, "le gain de temps ne sera pas tout à fait à la hauteur des 30 minutes", a encore détaillé M. Rapoport.
"Les horaires sont en cours de préparation et seront rendus publics début avril", a-t-il ajouté.
Le 14 novembre, un TGV d'essais qui effectuait des tests en Alsace a déraillé alors qu'il roulait à 243 km/h, faisant 11 morts et 42 blessés, dont certains très grièvement, parmi les 53 personnes qui se trouvaient à bord.
A la suite de l'accident, le Parquet de Paris a ouvert début décembre une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires, confiée à deux juges du pôle "Accidents collectifs" du tribunal de grande instance de Paris, qui existe depuis début 2015.
Les premières conclusions de l'enquête conduite par la SNCF ont montré que le train avait freiné trop tard en abordant la portion de raccordement entre la ligne à grande vitesse et la ligne classique.