LIMA (Reuters) - Les pays riches devraient a priori être en mesure d'atteindre leur objectif de réunir la somme de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour aider les pays pauvres à lutter contre les bouleversements climatiques et à s'adapter aux conditions nouvelles, cela grâce à de nouveaux engagements pris à Lima, ont déclaré vendredi des ministres.
La Banque mondiale et d'autres établissements bancaires internationaux ont promis vendredi des milliards de dollars, qui s'ajoutent aux engagements déjà pris par les différents pays.
"Cela est de bon augure pour atteindre l'objectif de 100 milliards de dollars", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une session des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, dans la capitale péruvienne.
Au vu d'un rapport rendu public mercredi, les pays riches avaient d'ores et déjà promis 62 milliards de dollars de financements, en 2014, et les nouvelles promesses contribueront à atteindre l'objectif, fixé en 2010, de 100 milliards de dollars par an en 2020.
"Nous sommes certains d'atteindre les 100 milliards de dollars à l'horizon 2020", a déclaré le ministre péruvien de l'Environnement, Manuel Pulgar-Vidal, hôte de ces réunions annuelles.
Un porte-parole gouvernemental français a déclaré ensuite que les promesses faites vendredi par les institutions internationales s'élevaient au total à 15 milliards de dollars par an.
Pour le ministre français des Finances, Michel Sapin, atteindre l'objectif en 2020 est un élément clé pour la conclusion d'un traité sur la lutte contre les changements climatiques à la fin de l'année à Paris, lors de la conférence internationale Cop21.
La Banque mondiale a annoncé qu'elle pourrait accroître d'un tiers son financement en faveur du climat, le faisant passer ainsi à 16 milliards de dollars par an.
La Banque européenne d'investissement (BEI) a elle aussi annoncé une augmentation de ses financements liés au climat.
(Randall Palmer; Eric Faye pour le service français)