La Bourse de Paris reculait vendredi matin (-0,74%) et passait sous le seuil symbolique des 3.000 points, entraînée à la baisse par des ventes massives de la part d'opérateurs inquiets d'une propagation de la crise de la dette en zone euro.
A 09H30, l'indice CAC 40 cédait 23,17 points, pour s'inscrire à 2.987,12 points.
Le veille, le marché parisien avait déjà reculé de 1,78%.
La crise de la dette en zone euro inquiète le monde entier, comme le montre la généralisation des baisses à l'ensemble des places mondiales.
Il n'y a pas de répit en Europe et les responsables politiques ne semblent pas prêts à soulager la tension sur les marchés, soulignent les analystes boursiers dans leurs différents commentaires.
"La zone euro est chaque jour plus moribonde", fait remarquer le courtier IG Market dans une note. Il ajoute aussi que la situation sur le marché interbancaire se dégrade, créant une "situation de stress ultime" sur les Bourses.
Les difficultés s'accumulent alors que les taux auxquels doivent emprunter les pays fragiles de la zone euro restent très élevés. Les investisseurs craignent que l'Italie et l'Espagne soient contraints de demander l'aide de la communauté internationale pour continuer à emprunter sur les marchés.
Les investisseurs attendent une réaction de la Banque centrale européenne, seul moyen, selon eux, de calmer les marchés.
Dans ce contexte, peu de valeurs arrivaient à tirer leur épingle du jeu. Safran gagnait 1% à 21,28 euros et Vivendi 0,76% à 16 euros.
Les banques étaient orientées à la baisse: -1,06% pour le Crédit Agricole (à 4,38 euros), -0,86% pour BNP Paribas (à 28,24 euros) et -0,80% pour Société Générale (à 16,83 euros).
Peugeot qui a annoncé un plan de 6.000 suppressions de poste au niveau européen et dont le président du directoire Philippe Varin a été reçu par Nicolas Sarkozy, cédait -0,70% à 12,71 euros.