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La Bourse chinoise n'a pas fait recette en 2012

Publié le 31/12/2012 08:25

La croissance détonante de la Chine n'a toujours pas trouvé son répondant boursier et la place de Shanghai, première du pays, est à la traîne: confrontée à une offre surabondante d'actions et à une désaffection des investisseurs, elle est tombée en 2012 à son plus bas depuis la crise financière de 2008.

La hausse du produit intérieur brut a certes ralenti de manière continue depuis près de deux ans, jusqu'à 7,4% en rythme annuel au troisième trimestre. Un score toutefois plus qu'honorable après 9,3% en 2011 et 10,4% en 2010.

Pourtant, malgré un rebond d'activité de l'économie cet automne, le 4 décembre, l'indice des valeurs de la Bourse de Shanghai s'enfonçait sous la barre symbolique des 2.000 points, à 1.949,46 points, son niveau le plus bas depuis le 16 janvier 2009.

Il s'est redressé depuis, finissant lundi la dernière séance de l'année à 2,269.13 points, au plus haut en sept mois.

Mais sur un an, la hausse de l'indice de Shanghai reste limitée à 3,17%, contre près de 23% pour le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong ainsi que pour le Nikkei 225 de Tokyo, tandis qu'à New York, le S&P 500 a terminé à plus de 11%, et le CAC 40 à Paris à 14,5%.

Pour les particuliers, qui représentent 99% des 168 millions de Chinois qui "jouent" en Bourse, l'offre est surabondante. La valeur totale des actions cotées en Chine est estimée à 1.300 milliards de dollars et des centaines de sociétés attendent un feu vert du gouvernement pour entrer en Bourse.

"Il faut le savoir, la performance du marché boursier en Chine continentale n'est pas vraiment liée à celle de l'économie dans son ensemble", explique Wang Tao, une économiste de la banque UBS basée à Hong Kong.

"Des problèmes structurels et de gouvernance persistent et continuent à affecter le marché", relève un rapport publié début décembre par cette analyste qui dépeint les Bourses chinoises (Shanghai et Shenzhen) comme celles au monde affichant les plus mauvaises performances.

Les entreprises d'Etat, qui représentent une part importante de la capitalisation boursière, ne sont que peu affectées par cette déprime, car seule une part minoritaire de leurs actions est en général cotée.

Le montant cumulé des introductions réalisées en Chine ces trois dernières années est supérieur de 56% à celui des Etats-Unis, 115% à celui de l'Union européenne et dépasse 7,9 fois celui du Japon, rapportait récemment le journal Diyi Caijing Ribao (China Business News).

Mais la demande ne suit pas. Nombre d'investisseurs trouvent des moyens plus juteux de placer leur argent, notamment auprès de sociétés dépendant des collectivités locales, appelées plateformes de financement, qui lèvent des fonds pour des projets immobiliers ou des infrastructures.

Certaines des "zones de développement" qui pullulent dans les villes chinoises offrent ainsi des rendements de 12% par an, selon ce quotidien économique.

Pour la Bourse, "la question fondamentale d'un équilibre entre l'offre et la demande doit être résolue, sinon une reprise de la croissance ne pourra pas inverser la tendance à la baisse", estime Shen Jun, analyste de la BOC International, la branche investissements de la Bank of China.

Dans ce contexte, certains analystes sont pessimistes. Qian Qimin, de la maison de courtage Shanyin Wanguo Securities à Shanghai, estime que l'indice boursier pourrait de nouveau chuter sous la barre des 2.000 points.

Pour soutenir le marché, les autorités envisagent de permettre aux fonds de pensions chinois qui, pour l'instant, ne peuvent placer leur argent que dans les banques ou des obligations d'Etat, d'acheter des actions cotées.

Et un certain nombre d'investisseurs institutionnels étrangers, triés sur le volet, ont récemment été autorisés à augmenter leurs placements sur les marchés financiers chinois.

Les entreprises qui préparent une introduction à Shanghai ou à Shenzhen devront en revanche patienter.

Woo, un commerce d'écharpes de luxe à Shanghai, aimerait pouvoir lever des fonds en Bourse, mais son PDG, Stephen Sun, estime qu'il lui faudra attendre trois ans avant d'obtenir une autorisation.

"A l'heure actuelle, nous sommes 800 sociétés à faire la queue", se lamente-t-il.

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