La directrice du FMI Christine Lagarde a prédit une année 2012 difficile en raison de la crise de la zone euro, affirmant que les prévisions de croissance mondiale seraient revues à la baisse et que les pays africains allaient souffrir.
Les prévisions de croissance (4%) "devraient être révisées à la baisse. Nous aurons des chiffres autour du 25 janvier", a dit la directrice du Fonds monétaire international lors d'une visite à Johannesburg.
Evoquant la situation des pays africains, dont les économies dépendent en partie des échanges avec l'Europe, elle a ajouté: "ces pays vont souffrir des revers si on ne prend pas en charge la crise de l'euro".
Mme Lagarde avait visité le Niger et le Nigeria juste avant les fêtes de Noël, pour son premier voyage en Afrique depuis sa nomination à la tête du FMI en juillet 2011.
"Nous devons nous préparer à une année 2012 qui ne sera pas un long fleuve tranquille, mais une année d'efforts et de concentration" en raison de l'impact mondial de la crise européenne, a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur l'avenir de la monnaie unique européenne et sur les perspectives de voir la Grèce quitter la zone euro en 2012, la patronne du FMI s'est montrée optimiste.
"Est-ce que 2012 sera la fin de l'euro? Ma réponse est: je ne pense pas. Il est improbable que la monnaie en elle-même disparaisse en 2012", a-t-elle déclaré.
Interrogée sur le maintien de la Grèce dans la zone euro, elle a répondue que "les partenaires européens ont affirmé, réaffirmé leur détermination (à maintenir la Grèce dans l'euro), nous nous pouvons que soutenir cela".