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CCE Air France: la direction rompt le silence et désavoue l'ex-secrétaire général

Publié le 29/01/2010 16:25

La direction d'Air France a rompu le silence dans l'affaire de la gestion contestée du CCE de la compagnie aérienne entre 2007 et 2009 en récusant les explications de François Cabrera, l'ancien secrétaire général (CFDT) du comité central d'entreprise.

Dans une lettre adressé à M. Cabrera, Air France dénonce son "raisonnement de pure circonstance" qui attribue au défaut de soutien financier de la direction le déficit budgétaire du CCE, évalué par un récent audit à 15 M EUR d'euros depuis 2005.

Dans ce courrier, dévoilé par le site Figaro.fr, Air France estime que "le rôle de banquier du comité" que M. Cabrera veut attribuer à la compagnie est une qualification "choquante" et "sans fondement juridique et comptable".

La clôture en décembre 2008 du compte courant qui enregistrait "les créances réciproques" entre le CCE et la compagnie, décidée à l'unanimité, s'est accompagnée "à titre exceptionnel" d'un "abandon de créances" de 7 millions d'euros en faveur du CCE, précise le courrier.

"Pendant les années au cours desquelles il a fonctionné, le compte courant n'a jamais eu pour effet ou pour objet d'assurer le financement à court moyen ou long terme des besoins de trésorerie du CCE", ajoute le directeur général adjoint des ressources humaines de la compagnie Jean-Claude Cros.

Interrogé par l'AFP, M. Cabrera a expliqué: "Le CCE payait les prestations des fournisseurs de vacances et ne se faisait rembourser que huit mois plus tard. Donc, on avait besoin de ce fonds de roulement. Air France, qui assurait ce décalage par un procédé de compte courant, l'a stoppé fin 2008, ce qui a causé ce décalage de trésorerie dans les caisses du CCE".

"Pour y faire face, on avait prévu de faire un prêt hypothécaire, on avait eu d'abord un accord de principe jusqu'en juillet 2009, mais lors d'un second temps, cela a été refusé par des élus. C'est ce qui a déclenché l'affaire", a-il ajouté, précisant que "ce n'est pas la faute de la direction" d'Air France.

"On avait retrouvé un cycle vertueux, passant de moins 8 M EUR en 2007 à l'équilibre en 2009, mais on ne peut pas en une seule année combler un tel décalage. Le compte courant assurait ça", a-t-il ajouté.

Les problèmes du CCE ont été révélés à la suite d'un audit commandé en septembre dernier par l'ensemble des syndicats y compris la CFDT, qui le co-gérait avec la CFE-CGC et FO.

Cet audit avait pointé "des dépenses à vocation personnelle prises en charge par le CCE", comme des frais de nourrice ou des contraventions, mais aucune preuve d'enrichissement personnel n'a été mis en évidence.

Mercredi, une perquisition a été menée dans les locaux du CCE à Roissy, dans le cadre d'une enquête préliminaire par la brigade financière.

Le syndicat Unsa-aérien a déposé plainte contre X la semaine dernière pour abus de confiance et recel d'abus de confiance et il devait être imité par la CFTC Air France.

Le CCE d'Air France compte quelque 300 salariées. Air France lui verse 3,11% de la masse salariale pour ses activités sociales et culturelles, soit quelque 45 M EUR en 2009.

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