La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi, le CAC 40 perdant 1,38%, plombé par un indicateur de mauvais augure pour la consommation aux Etats-Unis, qui a entraîné un brusque retournement du marché.
L'indice vedette a perdu 48,36 points à 3.456,18 points dans un volume d'échanges de 2,641 milliards d'euros. Lundi, il avait cédé 0,47%.
Les autres places européennes ont également terminé en baisse : Londres a perdu 1,08%, Francfort 2,44% et l'Eurostoxx 50 1,58%.
Après avoir évolué en légère hausse toute la matinée, le CAC 40 est passé brutalement dans le rouge en début d'après-midi, après la publication aux Etats-Unis des indices sur la rémunération du travail au deuxième trimestre.
Le coût de l'unité du travail pour les employeurs est ressorti en nette baisse (-5,8%), alors que les économistes tablaient sur une baisse de seulement 2,5%. Il s'agit de la plus forte baisse depuis le deuxième trimestre 2000.
En outre, la statistique a été révisée sur le trimestre précédent, à -2,5% contre +3% annoncé en premier lieu, a indiqué Guillaume Garabédian, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
D'habitude observé de loin par le marché et moins surveillé que les statistiques de l'emploi, l'indicateur sur le coût de l'unité de travail a refroidi les investisseurs, en ressortant très en-deçà des attentes du marché.
"C'est une mauvaise nouvelle qui inquiète le marché", a commenté le gérant d'actions, craignant un amoindrissement du pouvoir d'achat des Américains.
"Si le coût de la main d'oeuvre baisse, il y a une pression baissière sur les salaires et donc des difficultés à consommer", a-t-il souligné.
L'impact de cette statistique a été d'autant plus prononcé que les nouvelles macroéconomiques sont peu nombreuses et que les investisseurs attendent avant tout les annonces mercredi de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Sur le CAC 40, toutes les valeurs ont terminé en baisse à l'exception de Danone (+0,89% à 36,91 euros) et Veolia Environnement (+0,38% à 22,41 euros).
Natixis a chuté de 17,49% à 2,067 euros. La banque BPCE, son actionnaire principal, a indiqué lundi à l'Autorité des marchés financiers (AMF) qu'elle n'envisageait pas de retirer le titre de la cote.
Le titre avait flambé fin juillet, et à nouveau la semaine dernière, en raison de rumeurs évoquant précisément un retrait du titre de la cote. Depuis le 28 juillet et jusqu'à lundi à la clôture, l'action avait pris près de 85%.
Les autres valeurs du secteur bancaire ont reculé, à l'image de Société Générale (-1,16% à 51,89 euros) et BNP Paribas (-1,25% à 53,67 euros).