La Banque centrale européenne (BCE) souhaite voir la Grèce rester dans la zone euro, a affirmé mercredi son président Mario Draghi au cours d'un colloque à Francfort, alors que responsables politiques européens et marchés semblent se préparer à cette éventualité.
"Notre forte préférence est que la Grèce continue à rester dans la zone euro", a déclaré M. Draghi.
"Mais puisque le Traité ne prévoit rien sur une sortie (de la zone euro), ce n'est pas la BCE qui décide", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que le mandat de l'institution monétaire était de "maintenir la stabilité des prix à moyen terme et de préserver l'intégrité de son bilan", ce à quoi elle continuera de s'attacher, sous-entendu quoi qu'il arrive.
La BCE n'a eu de cesse de défendre la nécessité de préserver la zone euro dans ses contours actuels, soit 17 pays, dans la crainte des effets non mesurables qu'une sortie de l'un de ses membres entraînerait.
Mais cette semaine dans les pages du Financial Times le président de la Banque centrale de Belgique, Luc Coene, a évoqué la possibilité d'un "divorce à l'amiable".
M. Draghi a par ailleurs souligné les "réformes significatives et difficiles" entreprises par les gouvernements de la zone euro pour sortir de la crise, qui donnent des résultats, selon lui, tout en les incitant à poursuivre leurs efforts.
Il a aussi déclaré avoir reçu une demande d'aide de l'Espagne pour la soutenir dans la réforme de son système bancaire, une demande à laquelle la BCE répondra, a-t-il dit.
M. Draghi s'exprimait à l'occasion d'un colloque organisé pour le départ de l'un des membres de son directoire, l'Espagnol José Manuel Gonzalez-Paramo, dont il a loué le travail pendant son mandat de huit ans.
Le successeur de M. Gonzalez-Paramo n'a pas encore été choisi par les responsables européens.