Le groupe pétrolier français Total est un investisseur responsable en Birmanie, a déclaré jeudi la chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi, au cours d'une conférence de presse à Genève.
"Je trouve que Total est un investisseur responsable, même s'il y a eu" des interrogations du temps de la junte militaire, mais "aujourd'hui il est sensible aux questions relevant des droits de l'homme", a-t-elle déclaré en réponse à une question.
"Je ne vais pas demander à Total et à Chevron", un autre groupe pétrolier, américain celui-là, "de se retirer" de Birmanie, a-t-elle ajouté.
Au cours de son intervention devant la Conférence internationale du Travail, qui réunit les délégués de 185 pays membres de l'OIT (organisation internationale du travail), Aung San Suu Kyi avait lancé quelques minutes auparavant un appel en faveur d'investissements étrangers responsables dans son pays et respectueux de son développement démocratique en cours.
Elle avait également lancé une mise en garde concernant le groupe étatique birman Moge (Myanmar Oil and Gas Enterprise), qui souffre d'un "manque de transparence et de responsabilité financière".
Selon elle, le gouvernement birman devrait contraindre cette entreprise, qui conclut des accords de joint-venture avec les groupes étrangers dans le domaine de l'énergie, à appliquer des codes internationaux de bonne conduite et de transparence fiscale.
"Les autres pays pourraient aider en n'autorisant pas leurs entreprises à entrer en affaire avec Moge, tant que cette entreprise publique n'aura pas accepté les codes internationaux", a-t-elle ajouté.