L'euro finissait en toute petite hausse face au dollar jeudi les échanges européens, alors que les investisseurs semblaient vouloir rester prudents, malgré de nombreux indicateurs encourageants, depuis le début de la semaine, quant à une reprise prochaine de l'économie mondiale.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro s'inscrivait à 1,4273 dollar contre 1,4250 dollar mercredi vers 21H00 GMT.
Il reculait face au yen à 133,27 yens contre 134,30 yens la veille.
Le dollar était également mal orienté face à la devise japonaise, s'affichant à 93,61 yens contre 94,22 yens mercredi.
Jeudi, la monnaie unique n'a pas réussi à profiter de l'amélioration du moral des consommateurs allemands, enregistré en août par l'institut GfK.
Elle semblait rester pareillement indifférente à la confirmation du recul du PIB américain de 1% au deuxième trimestre, soit mieux que ce qu'attendaient les analystes, qui avaient misé sur une révision faisant apparaître une baisse du PIB de 1,5%.
La veille, l'euro avait pâti de la publication d'indicateurs montrant une augmentation des commandes de biens durables aux Etats-Unis, ainsi que des ventes de logements neufs en juillet.
A l'inverse, le billet vert a tiré parti de ces statistiques, "renversant le schéma des derniers trimestres", quand les bons indicateurs américains étaient mauvais pour le dollar, selon les termes des analystes de Commerzbank.
Pendant la crise, le sentiment d'aversion au risque avait en effet guidé les mouvements des monnaies, encourageant les investisseurs à se tourner vers les valeurs-refuges comme le yen et le dollar.
Mais ce dernier reculait à chaque signe de reprise, les cambistes retrouvant un peu d'appétit du risque et favorisant alors les monnaies jugées plus risquées comme l'euro, la livre sterling ou les dollars des antipodes (canadien, néo-zélandais, australien).
Les gains enregistrés ces derniers temps sur les Bourses mondiales ont fait monter les risques de retournement au cas où les résultats économiques ne se révélaient pas aussi encourageants qu'anticipé.
"L'annonce par la Chine de l'étude de restrictions concernant les surcapacités des industries de l'acier et du ciment n'ont certainement pas aidé à améliorer le sentiment des investisseurs alors que les craintes sur la croissance chinoise commencent à resurgir" notait Mitul Kotecha, de Calyon.
"La raison la plus probable sur le manque de réponse des devises est la fatigue. Il y a eu nombre de bonnes statistiques dans les dernières semaines et les marchés semblent s'être progressivement désensibilisés à de telles nouvelles" ajoutait l'analyste.
A 16H00 GMT, la monnaie britannique fléchissait encore face à l'euro à exactement 88 pence pour un euro, après avoir touché un nouveau plus bas depuis près de trois mois à 88,19 pence. Elle reculait aussi face au billet vert à 1,6177 dollar.
La monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,5224 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0695 franc suisse.
L'once d'or valait 943 dollars au fixing du soir contre 940,50 dollars la veille.
Le yuan chinois a fini à 6,8318 yuans pour un dollar contre 6,8310 mercredi.