PARIS (Reuters) - Faurecia a relevé mardi son objectif annuel de marge après un premier semestre marqué par une amélioration de sa rentabilité, mais aussi par des effets de changes persistants qui ont quasiment effacé la croissance des ventes sur la période.
L'équipementier automobile, détenu à 51,7% par PSA Peugeot Citroën, vise désormais une progression de 30 à 60 points de base de sa marque opérationnelle sur l'ensemble de l'année, alors qu'il tablait jusqu'ici sur une hausse comprise entre 20 et 50 points de base.
"Faurecia a amélioré sa rentabilité avec une marge opérationnelle en hausse de 50 points de base. Toutes les activités du groupe progressent", a indiqué Yann Delabrière, PDG du groupe, cité dans le communiqué.
Le résultat opérationnel de Faurecia a ainsi grimpé de 21,2% à 311 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, soit une marge de 3,3%, grâce à la poursuite des réductions de coûts en Europe et à une amélioration de la rentabilité en Amérique du Nord, où le groupe souffre de problèmes opérationnels et de changements de modèles chez plusieurs de ses clients.
Le chiffre d'affaires a augmenté de 4,0% à 9,33 milliards d'euros à taux de changes et périmètre constants. Mais l'effet négatif des devises a continué de se faire sentir, et l'activité ressort quasi stable (+0,6%) en données publiées.
L'équipementier Valeo a relevé lui aussi jeudi dernier son objectif annuel de marge opérationnelle à plus de 7% après un premier semestre soutenu par la demande des constructeurs en Chine et aux Etats-Unis, ainsi que par la reprise de l'activité automobile en Europe. Mais cette publication a été éclipsée en Bourse par une modification comptable, qui a compliqué la lecture des résultats
Plastic Omnium a fait état de son coté d'une hausse de 7,3% de son chiffre d'affaires et d'une progression de sa marge opérationnelle à 8,2% grâce à la demande pour les nouveaux modèles en Europe et au dynamisme de l'activité en Asie. En revanche, l'activité environnement (conteneurs) du groupe a souffert de la période électorale en France, peu propice aux investissements.
(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)