Le secteur de la propreté continue de fortement progresser, en bonne partie grâce au développement de l'externalisation des activités de nettoyage, et emploie désormais plus de 430.000 salariés, indique lundi la Fédération des entreprises de propreté (FEP).
Entre 1995 et aujourd'hui, le chiffre d'affaires du secteur est passé de 4,8 milliards à 11 milliards d'euros, tandis que les effectifs passaient de 260.000 à 433.000, souligne dans un communiqué la FEP.
Mais "le marché de la propreté a fortement profité du boom de l'externalisation des activités de nettoyage", note également la fédération patronale qui indique qu'elle "recrutera de plus en plus pour faire face à la demande et aux nombreux départs en retraite dans les cinq prochaines années".
La FEP met en avant des emplois stables avec 84% de salariés en contrat à durée déterminée, mais 74% d'entre eux ont une durée de travail inférieure à 35 heures par semaine, ce qui a pour effet une certaine précarisation.
La FEP note d'ailleurs "un phénomène de multi-employeurs" pour faire face à ces contrats inférieurs à 35 heures qui ne permettent pas de gagner le smic.
Dans presque toutes les régions d'Ile-de-France, les offres d'emploi émanant des entreprises de propreté ont été plus nombreuses que les demandes d'emplois, note également la FEP.
Dans ce contexte, la fédération affirme sa volonté de "développer la qualification et l'emploi pour sécuriser les parcours professionnels des personnes les moins qualifiées".
En 2009, 1,3 million d'heures de formation ont été dispensées dans le secteur de la propreté, dont 113.450 heures pour la lutte contre l'illettrisme.