BERLIN (Reuters) - La Commission européenne va proposer l'année prochaine de soumettre les pilotes de ligne à des examens psychologiques avant qu'ils ne commencent à exercer pour éviter une réédition de la catastrophe de la Germanwings, qui a fait 150 morts le 24 mars 2015.
Lors d'un vol Barcelone-Düsseldorf de la compagnie allemande, le copilote Andreas Lubitz, qui souffrait de troubles psychotiques, avait précipité l'Airbus (PA:AIR) A320 sur le flanc d'une montagne des Alpes-de-Haute-Provence.
Outre les examens supplémentaires, les compagnies aériennes devront s'assurer que leurs pilotes ont accès à un soutien psychologique, selon le projet présenté vendredi par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
Les équipages seront par ailleurs soumis à davantage de tests d'alcoolémie et de dépistage de drogue, notamment à l'embauche, après un incident grave ou en cas de soupçons.
De telles dispositions ont déjà été prises en Allemagne après la catastrophe de mars 2015.
L'European Cockpit Association, qui représente 38.000 pilotes en exercice dans 37 pays, s'est félicitée de la mise en place d'un suivi mais se dit sceptique quant à l'efficacité des tests inopinés d'alcoolémie et de dépistage de drogue.
(Victoria Bryan, Jean-Philippe Lefief pour le service français)