La fréquentation des restaurants Quick est revenue "ces derniers jours pratiquement à l'équilibre par rapport à l'année dernière", a assuré mardi son président à l'AFP, mais reste en baisse depuis le décès d'un adolescent ayant mangé dans un fast-food de l'enseigne à Avignon.
Jacques-Edouard Charret reconnaît que le drame a entraîné une "baisse sensible" de la fréquentation de ses fast-food, mais il refuse de chiffrer cette baisse. Il ne reprend pas non plus le chiffre de chute de fréquentation de 30% dans le restaurant incriminé, avancé dimanche dans la presse.
Il assure avoir noté "une amélioration très sensible ces derniers jours": le nombre de clients est revenu "pratiquement à l'équilibre par rapport à l'année dernière", c'est-à-dire "en baisse par rapport à ce qui pouvait être attendu compte tenu de la croissance du groupe" ces derniers mois.
Selon M. Charret, Quick a enregistré en 2010 une croissance "à deux chiffres" de son activité.
La fréquentation est "très variable d'un jour à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un établissement à l'autre", souligne M. Charret qui ne veut pas tirer de conclusions dans l'immédiat.
"Il va encore falloir du temps pour revenir aux niveaux de croissance connus en 2010", a-t-il reconnu.
Pour détailler les mesures prises en matière de contrôles sanitaires, de formation du personnel, d'information des consommateurs, l'enseigne s'est offert lundi une pleine page de publicité dans 47 quotidiens régionaux et six titres de la presse nationale. Une campagne unique de "plusieurs centaines de milliers d'euros", selon M. Charret.
Une campagne d'affichage plus traditionnelle "basée sur les produits" et contenant "un message rassurant sur la qualité et la façon dont on contrôle nos produits", va suivre dès mercredi.
Quick compte plus de 350 fast-food en France.
L'enquête en cours sur la mort le 22 janvier d'un adolescent de 14 ans qui avait mangé chez Quick a déjà établi que le décès était lié au repas pris la veille dans cet établissement. Le parquet a ouvert une information contre X pour homicide involontaire, en citant des manquements graves aux règles d'hygiène, et les parents de la victime se sont portés parties civiles.