Le projet de Trains à grande vitesse (TGV) privés d'Air France et de Veolia Transport, rivalisant avec ceux de la SNCF à partir de 2010, est dans l'impasse et le contrat n'a toujours pas été signé, affirme lundi Les Echos.
"Le projet est dans l'impasse depuis l'été dernier (...) car les deux partenaires ne sont plus sur la même longueur d'onde", selon le quotidien.
Air France s'inquiéterait de l'obligation faite aux nouveaux entrants de se limiter au trafic de cabotage, en continuation des liaisons internationales.
Interrogés par l'AFP, Air France et Veolia Transport n'ont pas souhaité faire de commentaire sur cette information.
Lors d'un entretien aux Echos le 23 septembre, le patron d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, avait regretté: "Contrairement à ce que l'on pensait, nous n'avons toujours pas de date précise pour une libéralisation complète du transport ferroviaire de passagers. La seule possibilité offerte, c'est le cabotage au départ d'une ville étrangère".
"Or cela paraît encore plus compliqué dans le cas du train que de l'avion compte tenu de la disposition du réseau ferré. Tout ce que je peux faire, c'est du Bruxelles-Euro Disney-Nantes, mais on ne va pas remplir un train tous les jours", ajoutait-il.
Selon Les Echos, Veolia n'a de son côté pas renoncé à s'attaquer au marché du ferroviaire à grande vitesse et pourrait soit faire cavalier seul, soit rechercher un nouveau partenaire.
Air France et Veolia Transport négocient depuis un an pour se lancer ensemble dans la bataille du rail le 1er janvier 2010, date à laquelle la SNCF devra ouvrir ses lignes internationales de passagers à la concurrence dans le cadre de la libéralisation européenne.