Le coût global du projet de canal Seine-Nord Europe est bien supérieur à l'évaluation initiale de 4,3 milliards d'euros, a reconnu l'organisme public Voies navigables de France (VNF), alors que ce projet est aujourd'hui suspendu faute de financements.
"Sur la partie financière, les propositions initiales d'octobre 2011 (déposées par les groupes de BTP Bouygues et Vinci) dépassaient significativement l'enveloppe retenue au départ par VNF", a-t-il reconnu dans un communiqué diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi.
Bouygues Construction a affirmé mercredi que l'opération d'attribution du partenariat public-privé (PPP) pour la construction et la maintenance de l'ouvrage était "suspendue", une déclaration confirmée par VNF et par le ministère des Transports, qui attribuent toutefois la responsabilité de ce blocage au groupe de BTP.
VNF avait évalué en 2009 le coût global du projet à 4,3 milliards d'euros, 2,2 milliards venant d'une subvention publique, et 2,1 milliards devant être apportés par un partenaire privé.
Aussi, l'établissement public juge "nécessaire d'approfondir la possibilité de financements complémentaires tant de la part de l'Europe, des collectivités publiques que des financements privés".
"Compte tenu du contexte financier international actuel, les candidats rencontreraient des difficultés à progresser sur le financement bancaire de leur partie du projet et les annuités acceptables par VNF et l'Etat qui en ressortiraient. Ceci nécessite d'approcher la Commission européenne, la Banque européenne d'investissement, d'étudier les possibilités de recours aux +project bonds+ pour ce projet et d'aller voir les collectivités publiques pour des financements complémentaires", a ajouté VNF.