La confiance des consommateurs américains mesurée par l'institut de conjoncture privée Conference Board a enregistré en juillet son deuxième mois d'affilée de baisse.
L'indice est tombé à 46,6 points contre 49,3 points le mois précédent. Les économistes s'attendaient à ce qu'il soit quasi-stable, à 49,0 points.
L'indice de confiance avait connu son plus haut de l'année atteint en mai, à 54,8 points. En dépit de ses deux reculs consécutifs, il reste cependant très loin de son plus bas de l'année, en février, quand il avait atteint un niveau jamais vu depuis sa première publication en 1967, à 25,3 points.
"La confiance des consommateurs, qui avait fortement rebondi à la fin du printemps, s'est affaiblie ces deux derniers mois", a commenté le Conference Board.
"C'est cohérent avec le rythme de l'arrivée du plan de relance chez les consommateurs. Il s'est élevé considérablement au printemps, avec un pic en mai grâce aux chèques versés aux bénéficiaires de la Sécurité sociale, et s'est légèrement ralenti depuis", a relevé Scott Hoyt, de Moody's Economy.com.
En juillet, la baisse est due à la fois à une opinion moins favorable des Américains sur la conjoncture actuelle, avec un indice qui a reculé à 23,4 points (après 25,0 points en juin), et sur les perspectives économiques des six mois à venir, avec un indice à 62,0 points (contre 65,5 points en juin).
Selon l'enquête, menée jusqu'au 21 juillet auprès de 5.000 ménages, la proportion des sondés jugeant les conditions économiques "mauvaises" a augmenté, à 46,3% (contre 45,3% en juin). Mais celle des sondés les jugeant "bonnes" a augmenté également, à 9,1% (contre 8,1%).
Dans les six prochains mois, 18,0% des sondés s'attendent à des conditions économiques "meilleures" (contre 20,9% en juin), et 18,9% des conditions "pires" (contre 20,4%).
La baisse de l'indice provient de l'évaluation du marché de l'emploi, la part de ceux qui trouvent "difficile" de trouver un emploi ayant nettement progressé (48,1% contre 44,8% le mois précédent).
"Cette tendance est tout à fait déroutante puisque d'autres indicateurs, en particulier les inscriptions au chômage, se sont considérablement améliorés en juillet" en matière d'emploi, a souligné Marie-Pierre Ripert, de Natixis.
La proportion de ceux qui prévoient qu'il y ait "moins d'emplois" dans six mois a augmenté, à 27,6% (contre 26,3% en juin), et les sondés sont moins nombreux à anticiper des "emplois plus nombreux", à 15,0% (contre 17,5%).
"Cela pourrait laisser présager des statistiques de l'emploi décevantes la semaine prochaine, et montre clairement que les ménages ne constatent pas encore beaucoup d'amélioration sur le marché du travail", a souligné M. Hoyt.
Les chiffres de juillet doivent être publiés par le département du Travail le 7 août.
D'après le Conference Board, les Américains sont aussi plus nombreux à craindre une baisse de leurs revenus dans les six prochains mois (18,8%, contre 18,2% en juin) et moins nombreux à espérer une hausse de ces revenus (9,5%, contre 10,1% en juin).