La Bourse de Paris a terminé vendredi sur un léger rebond, le CAC 40 gagnant 0,25%, dans un marché soutenu par la remontée de l'euro mais toujours inquiet de la santé de l'économie américaine.
L'indice vedette a avancé de 8,47 points à 3.348,37 points, dans un volume de 3,722 milliards d'euros.
La séance de vendredi a été marquée par la fébrilité, les investisseurs attendant beaucoup de la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain.
Publiées en début d'après-midi, ces statistiques ont poussé le marché à faire le grand écart: d'abord enthousiaste, il a gagné près de 1,50% avant d'effacer la majeure partie de ses gains.
Un comportement qui s'explique par "la double lecture" suscitée par ces chiffres, souligne Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
Contre toute attente, le taux de chômage a baissé, à 9,5% contre 9,7% en mai, ce que le marché a très brièvement salué. Mais l'économie américaine a également renoué avec les destructions de postes pour la première fois de l'année
Cet événement était attendu mais les chiffres sont ressortis bien au-delà des estimations des analystes qui s'attendaient à 100.000 postes détruits, et non à 125.000.
Outre le rapport sur l'emploi, le marché a dû digérer une autre mauvaise nouvelle avec la baisse des commandes à l'industrie américaine en mai.
Côté valeurs, la séance a été animée par le dédoublement en Bourse d'Accor qui a donné naissance à Edenred, coté exceptionnellement sur le CAC 40 vendredi. Le titre de la nouvelle entité s'est envolée de 29,82% à 14,80 euros tandis que celui d'Accor a perdu 4,64% à 23,53 euros.
Cet ajustement en partie mécanique était attendu, la capitalisation d'Edenred représentant un tiers de celle de l'ancien groupe Accor.