La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, portée par la bonne tenue de l'économie américaine qui s'est encore illustrée avec les chiffres des inscriptions au chômage: le Dow Jones a pris 0,36% et le Nasdaq 0,81%.
Selon les chiffres provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 46,02 points, à 12.984,69 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,81 points, à 2.956,98 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris de son côté 0,43% (5,80 points) à 1.363,46 points.
Le Dow Jones a une nouvelle fois terminé au pied du seuil symbolique des 13.000 points, qu'il avait brièvement franchi en séance mardi. L'indice phare de la Bourse new-yorkaise n'a pas clôturé au-delà de ce seuil depuis mai 2008.
Franchir ce palier "est surtout d'ordre psychologique" pour les courtiers, a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "Plus vite on le franchit, plus vite on tourne la page".
De manière générale, "le marché continue de s'appuyer sur l'emploi" aux Etats-Unis, a dit le stratège financier, remarquant que la journée n'avait "pas été riche en actualité".
Ainsi, la principale information économique aux Etats-Unis a été les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage, qui se sont maintenues à leur plus bas niveau depuis début mars 2008 lors de la semaine du 12 au 18 février.
La Bourse de New York a profité de "la combinaison d'un dollar en baisse (face à l'euro), qui permet le retour du goût pour le risque, et des dernières informations en provenance de Grèce", a résumé de son côté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
Le Parlement grec a en effet adopté un projet de loi qui définit les modalités permettant de procéder à l'effacement de 107 milliards d'euros de dette détenue par les créanciers privés du pays.
Cette loi va autoriser le lancement d'une opération de restructuration de la dette grecque inédite par son ampleur dans l'histoire financière, dans le but de réduire la dette publique du pays et repousser les dangers de contagion.
Reste que "la progression (de Wall Street) est handicapée par les inquiétudes pour la zone euro qui refont constamment surface", ont fait valoir les analystes de Charles Schwab.
A l'inverse, M. Volokhine est d'avis que "les problèmes de la Grèce n'ont plus vraiment d'effet sur les marchés aux Etats-Unis".
Du côté des valeurs, les meilleurs performances ont été enregistrées par le secteur technologique et celui des financières, avec Bank of America qui a pris 0,88%, Citigroup 1,08%, Goldman Sachs 0,26% et JPMorgan 1,10%.
Le géant de l'informatique Hewlett-Packard (HP) a chuté de 6,53% à 27,05 dollars, sanctionné pour des résultats trimestriels une nouvelle fois en recul.
Dans le reste du secteur, Dell a gagné 1,46% à 17,40 dollars, Apple 0,65% à 516,39 dollars et IBM 1,93% à 19761 dollars.
Google a cédé 0,30% à 606,11 dollars, alors que se multiplient les critiques contre sa nouvelle politique de confidentialité, la dernière en date venant des ministres de la Justice d'une quarantaine d'Etats et territoires américains.
Le groupe pharmaceutique Vivus s'est envolé de 77,54% à 18,73 dollars grâce à un avis favorable des autorités américaines ouvrant la voie à un nouveau médicament contre l'obésité.
Sears a décollé de 18,66% à 61,80 dollars après avoir annoncé une réduction drastique de ses coûts et la vente prochaine de certains actifs, suite à une perte trimestrielle de 2,4 milliards de dollars.
Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,984% contre 2,005% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,124% contre 3,149%.