Le déficit public de l'Allemagne a fondu en 2011 à 1% du Produit intérieur brut, grâce à la croissance et l'emploi qui ont nourri un excédent historique des systèmes d'assurance sociale, selon un chiffre définitif publié vendredi par l'Office des statistiques (Destatis).
Le déficit se montait encore à 4,3% du PIB en 2010 et 3,2% en 2009.
Le taux de chômage en Allemagne en janvier était de 6,7%, et le nombre d'actifs est au plus haut depuis la Réunification. La croissance du PIB a atteint 3%, autant d'éléments favorables aux finances publiques.
En valeur absolue, le déficit public de la première économie européenne s'est monté l'an dernier à 25,3 milliards d'euros, pour un PIB de 2.570,8 milliards d'euros.
Calculé selon les normes européennes, le pourcentage est identique (1%) mais la valeur absolue passe à 25,8 milliards d'euros, a précisé Destatis.
L'Etat fédéral et les Etats régionaux ont dépensé plus qu'ils n'ont gagné, alors qu'au contraire les communes ont fini dans le vert.
Mais surtout, le système d'assurance sociale, qui recouvre notamment les caisses d'assurance-maladie, de retraite et d'assurance-chômage, a dégagé son plus gros excédent depuis la Réunification, de 15,1 milliards d'euros à lui tout seul.
Le dynamisme du marché de l'emploi allemand fait baisser les dépenses d'indemnisation des chômeurs, et augmenter les rentrées des caisses puisque toujours plus de personnes travaillent et par conséquent cotisent.
Cet excédent attise les convoitises du gouvernement: le ministre des Finances Wolfgang Schäuble souhaiterait le ponctionner pour accélérer la réduction du déficit, ce qui suscite une fronde de la part en particulier des caisses d'assurance-maladie et d'assurance-retraite.