Un plan d'aide financière à la Grèce ne devrait pas être "nécessaire", a déclaré vendredi le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre grec Georges Papandréou.
"Nous sommes prêts à prendre des mesures coordonnées et déterminées si nécessaire, mais je ne crois pas que ces mesures seront nécessaires", a déclaré M. Juncker à des journalistes.
Les mesures annoncées mercredi par Athènes pour assainir ses finances "sont fortes" et "les engagements pris par le gouvernement grec ouvrent clairement la voie à une sortie de la situation dans laquelle se trouve la Grèce", a-t-il estimé.
M. Papandréou a rendu visite vendredi matin à M. Juncker, avant une rencontre attendue en fin d'après-midi avec la chancelière Angela Merkel.
Ces visites ont retenu toute l'attention des marchés financiers, qui spéculent sur une possible annonce d'un plan de soutien à la Grèce après la présentation mercredi par le gouvernement grec de nouvelles mesures d'austérité budgétaire destinées à faire économiser au pays 4,8 milliards d'euros.
M. Papandréou a cependant assuré vendredi au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung qu'il venait chercher "le soutien" de son homologue Angela Merkel, pas de l'argent.
Le Premier ministre grec n'avait pas exclu mercredi que son pays fasse appel au Fonds monétaire international (FMI) si l'Union européenne ne l'aidait pas financièrement.
"Je ne veux pas discuter des détails techniques", mais "en tant que président de l'Eurogroupe, je voudrais exclure tout engagement plus important du FMI" pour aider la Grèce, outre l'assistance technique qui est déjà solicitée, a réaffirmé M. Juncker.