Le site internet Expedia, spécialisé dans la recherche d'offres touristiques à bon prix, a annoncé dimanche soir qu'il cessait de référencer les vols de la compagnie American Airlines, dénonçant une nouvelle stratégie de marketing direct de la compagnie, qu'il qualifie d'"anti-consommateurs".
"En conséquence, la vente de vols American Airlines sur notre site a été suspendue", a indiqué Expedia dans un communiqué, tout en disant rester "ouvert à faire affaire avec American Airlines à des termes qui soient satisfaisants pour Expedia".
Selon le site, "American Airlines essaie de mettre en place un modèle de connexion directe (à son propre site internet) qui débouchera pour les consommateurs sur un coût plus élevé et une transparence réduite, et compliquera la comparaison des prix et options des billets American Arlines avec ceux des autres compagnies".
Cette politique "remet en cause la capacité des agences de voyage à fournir le meilleur choix aux voyageurs", affirme encore Expedia.
Mercredi, American Airlines avait fait état de sa "dispute commerciale" avec Expedia et un autre site comparable, Orbitz, sur lequel il a cessé de faire référencer ses vols depuis le 21 décembre.
A cette date, les vols AA apparaissaient encore sur Expedia, mais selon le transporteur ils étaient victimes d'une "discrimination" en apparaissant plus bas dans le résultat de recherches que des vols concurrents.
Néanmoins, American Airlines faisait état d'une hausse de ses ventes de billets sur un an depuis le 21 décembre, les ventes perdues sur Orbitz et Expedia étant compensées selon lui par d'autres sites, comme Priceline.com et Kayak.com, et les transactions réalisées sur son propre site AA.com.
"Nous n'envisageons pas de ne vendre (des billets) à nos clients uniquement sur notre site à l'avenir", expliquait alors le directeur des ventes d'AA Derek DeCross, cité dans un communiqué.
"Notre but est d'avoir plusieurs canaux de distribution et choix pour les clients, nos produits et services étant fournis de façon efficace et sans coûts intermédiaires inutiles", avait-il ajouté.