Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

SeaFrance: seule l'offre des salariés en lice, mais sans financements

Publié le 12/12/2011 19:10
Mis à jour le 12/12/2011 19:50

Une seule offre de reprise a été déposée lundi au tribunal de commerce de Paris pour la compagnie de ferries SeaFrance: un projet de société coopérative porté par une majorité de salariés mais non financé, ce qui assombrit un peu plus l'avenir de cette entreprise en liquidation judiciaire.

"Il n'y a pas d'autre offre, la Scop est la seule offre", a déclaré à l'AFP Emmanuel Hess, l'un des deux administrateurs judiciaires de SeaFrance, filiale de la SNCF lourdement déficitaire qui emploie 880 personnes en CDI.

La CFDT, syndicat majoritaire, a expliqué lundi après-midi qu'il lui faudrait 40 millions d'euros pour redémarrer l'activité, alors que les quatre navires de la compagnie de ferries entre Calais et Douvres sont bloqués à quai depuis près d'un mois, pour raisons de sécurité selon la direction.

La CFDT compte pour cela sur les collectivités locales (Région et municipalités notamment), qui se seraient engagées selon elle à apporter un soutien de 15 millions, selon des modalités qui restent à définir. En outre, elle compte solliciter le Fonds stratégique d'investissement (FSI).

"Le financement est loin d'être bouclé. Il manque tout l'argent. Officiellement on a une quinzaine de millions d'euros", a reconnu Eric Vercoutre, secrétaire du comité d'entreprise CFDT.

Le FSI a refusé de recevoir la CFDT quand celle-ci l'a démarché ces dernières semaines, invoquant un veto de la Commission européenne qui avait retoqué début octobre un plan de recapitalisation de SeaFrance par la SNCF, et donc l'Etat, au motif qu'il était contraire aux règles de la concurrence.

"On a déposé l'offre comme si elle était pleinement financée. On a des contributions considérables des collectivités, c'est un effort colossal", a argué l'avocat de la CFDT, Philippe Brun. "Le seul absent, c'est l'Etat", a-t-il pointé.

"A l'heure actuelle, aucune participation [du FSI] n'est actée", a confirmé une source gouvernementale à l'AFP.

Le FSI, filiale à 51% de la Caisse des dépôts et à 49% de l'Etat, a pour mission de soutenir les entreprises stratégiques porteuses de croissance.

SeaFrance, qui a déjà supprimé 725 emplois en 2010, a été placé en liquidation le 16 novembre avec poursuite de l'activité jusqu'au 28 janvier.

La date limite pour le dépôt des dossiers de reprise était ce lundi à 17H00.

Louis Dreyfus Armateurs (LDA), associé au groupe de ferries danois DFDS, a confirmé avoir renoncé à renouveler son offre, rejetée une première fois par le tribunal de commerce le 16 novembre.

Cette offre, fortement combattue par la CFDT, prévoyait de conserver 460 emplois équivalent temps plein, et trois des quatre navires, pour un prix d'achat de 5 millions d'euros.

Le syndicat avait refusé jeudi de se rendre à une réunion d'information sur cette offre concurrente, organisée sous les auspices du ministère des Transports.

"On voulait des relations constructives avec le syndicat majoritaire, c'est impossible (...) on laisse tomber", a expliqué un porte-parole de LDA.

"C'est le tribunal qui jugera si l'offre (de la Scop) est viable ou pas", a par ailleurs réagi le ministre des Transports Thierry Mariani, joint par téléphone.

"Ce que je regrette, c'est que la table ronde où les représentants des syndicats étaient invités ait tourné court", causant selon lui l'abandon de LDA, a-t-il ajouté. "Ils ont pratiqué la politique de la chaise vide".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés