La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi (-1,32%), dans un marché prudent à propos de la croissance mondiale et qui a pris comme la veille des bénéfices après plusieurs jours de hausse.
Le CAC 40 a lâché 47,05 points à 3.530,83 points, dans un volume d'échanges de 2,642 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,47%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a cédé 1,39% et Londres 1,17%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a perdu 1,22%.
Le marché parisien a passé la journée en baisse, sans trop réagir aux quelques indicateurs américains et à Wall Street.
"La Bourse a quand même connu jusqu'à hier (lundi) une forte hausse, donc il est logique de faire une pause après une telle performance", a relevé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Le marché parisien avait enchaîné huit séances de hausse, rassurée sur la Grèce et l'économie américaine, une série qui a pris fin lundi.
Le vendeur d'actions juge même ce repli "plutôt sain pour l'instant", insistant sur le fait que le marché attendait désormais les prochaines publications d'entreprises début avril aux Etats-Unis.
"Nous manquons sérieusement de carburant pour poursuivre sur notre progression de la semaine dernière. L'indice parisien continue d'être proche de ses plus hauts niveaux depuis plusieurs mois et les investisseurs en profitent pour prendre leurs bénéfices", confirme Renaud Murail, de Barclays Bourse.
Les investisseurs ont peu tenu compte mardi de la publication des principaux indicateurs du jour aux Etats-Unis, concernant l'immobilier pour le mois de février.
L'un, les mises en chantier de logements, a déçu, en reculant de 1,1%, tandis que l'autre, le nombre de permis de construire des logements accordés par les autorités, a augmenté plus que prévu, de 5,1% en février, pour atteindre un niveau supérieur à la prévision médiane des analystes.
Dans la matinée, le succès des emprunts de court terme de l'Espagne et de la Grèce, avec des taux en recul, n'a pas joué sur la tendance.
Le marché a par ailleurs continué de s'interroger sur la vigueur de l'économie chinoise, un des principaux moteurs de la croissance mondiale.
Le géant minier anglo-australien BHP Billiton a indiqué mardi que la demande chinoise en minerai de fer semble se modérer, en raison du ralentissement de la deuxième économie du monde.
Ce contexte, ainsi que les prises de bénéfices après la hausse des derniers jours, ont particulièrement pesé sur les valeurs industrielles et minières, dépendantes de la conjoncture, qui ont tiré la cote vers le bas.
ArcelorMittal a perdu 3,56% à 15,59 euros et Eramet 4,49% à 112,65 euros tandis que Lafarge a lâché 3,53% à 35,53 euros et Saint Gobain 3,03% à 35,65 euros.
Les valeurs automobiles ont souffert des propos de l'association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM) qui ne s'attend pas à une croissance du marché automobile chinois de plus de 5% en 2012. PSA Peugeot Citroën a lâché 6,18% à 12,91 euros et Renault 3,37% à 40,16 euros.
En revanche, quelques valeurs défensives, davantage prisées en cas de craintes sur l'économie, ont résisté, à l'image de France Télécom (+1,53% à 11,62 euros) et Essilor (+0,73% à 64,65 euros).
Air France-KLM a reculé de 0,72% à 4,56 euros. L'association internationale des transports aériens (Iata), qui regroupe toutes les compagnies aériennes, a une nouvelle fois révisé à la baisse ses prévisions de bénéfices pour 2012 à cause de la hausse du prix du pétrole.
Netgem s'est envolé (+16,30% à 3,14 euros) après avoir présenté mardi sa nouvelle solution TV destinée aux opérateurs internet haut débit.
Stallergenes a perdu 1,63% à 44,90 euros malgré la publication d'un bénéfice net pour 2011 en hausse de 20%.
Enfin, Transgene a chuté (-10,82% à 10,88 euros), après l'annonce d'une perte en hausse sur 2011 à 43,6 millions d'euros.