La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, s'est déclarée convaincue jeudi que la zone euro maîtrisera la crise de la dette, tout en soulignant l'importance de réformes structurelles et d'une union bancaire.
"Je pense qu'il y a un avenir brillant pour l'Europe et qu'il y a un avenir brillant pour la zone euro et pour l'euro", a-t-elle déclaré aux journalistes à Vilnius.
"Ceci repose sur la poursuite des réformes structurelles, le renforcement de l'architecture européenne avec en particulier le projet d'union bancaire", a-t-elle ajouté.
Le FMI table sur une croissance de 0,9% pour les 17 pays membres de la zone euro l'année prochaine, après une contraction de 0,6% en 2013.
"Nous ne devons pas oublier que la plupart des zones monétaires ont mis beaucoup de temps pour atteindre non seulement une union monétaire ou bancaire, mais une union budgétaire", a-t-elle dit lors d'un débat à l'Université de Vilnius.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn avait pour sa part déclaré mardi que les économies de la zone euro étaient en train de sortir lentement d'une récession paralysante, le retour de la croissance étant attendu pour la seconde moitié de 2013.
Mme Lagarde a également rendu hommage à la Lituanie pour sa gestion de la crise. Cet Etat balte de 3 millions d'habitants, qui espère rejoindre la zone euro en 2015, avait pris des mesures drastiques en 2009, après une contraction de 14,8% de son économie.
Dès 2010, la croissance était de retour (1,4%) et elle devrait atteindre 2,9% cette année, selon les prévisions du FMI.
"J'ai vraiment félicité les autorités lituaniennes et le peuple lituanien pour leur gestion de la crise très astucieuse, l'ajustement qui a suivi et la restauration de la croissance après la crise", a dit Mme Lagarde.
"Quand on regarde les chiffres depuis 2009 à aujourd'hui, on voit que c'est vraiment un parcours étonnant que ce pays a suivi", a-t-elle ajouté.
La directrice générale du FMI a également loué les efforts de la Lituanie pour adopter l'euro en 2015, soulignant que cela permettrait de réduire le coût des emprunts et d'assurer la stabilité financière du pays.