La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a assuré lundi dans un entretien à l'AFP être "prête à se battre" pour "préserver" certaines niches fiscales, comme le crédit impôt recherche et les allègements fiscaux pour l'emploi à domicile.
"Je veillerai à préserver les instruments de notre politique de soutien à l'emploi, comme par exemple les aides à l'emploi à domicile", a-t-elle indiqué.
Autre niche que Mme Lagarde souhaite garder intacte: le crédit impôt recherche (CIR). Première niche fiscale en France en 2009, le CIR permet aux entreprises de déduire une partie de leurs investissements de recherche et développement (R&D) de l'impôt sur les sociétés.
"Je suis prête à me battre pour défendre le crédit impôt recherche parce que ce dispositif a démontré son efficacité et parce que la recherche, comme l'enseignement supérieur, est vitale pour la prospérité de notre pays sur longue période", a-t-elle plaidé.
Selon elle, toutes les entreprises, qu'elles soient petites ou grandes, plébiscitent cette mesure, qui permet de maintenir "une activité d'innovation" en France.
Alors que le gouvernement a annoncé un coup de rabot de 10% sur les niches fiscales, Mme Lagarde a estimé qu'il fallait "éviter le raisonnement simpliste qui consisterait à raboter ce dispositif au seul motif qu'il marche bien et représente une dépense de 4 milliards d'euros" par an. "Ces 4 milliards, n'oublions pas que c'est un investissement que nous faisons dans notre avenir", a-t-elle argumenté.
Pour parvenir à résorber ses déficits publics, le gouvernement vise "au moins" 8,5 milliards d'économies dès 2011 en rabotant les niches fiscales et en en supprimant certaines.
Selon la ministre, les arbitrages sur les niches seront rendus d'ici "début septembre".