L'Italie est parvenue à lever pour 7,5 milliards d'euros d'obligations à court terme avec des taux en légère baisse, signe d'un certain optimisme des opérateurs quant à la stabilité du gouvernement.
Le Trésor a annoncé avoir placé le total des obligations qu'il comptait émettre à un taux de 1,053% contre 1,078% à la dernière émission similaire en juillet.
La demande a été soutenue, représentant 1,49 fois l'offre (1,56 lors de l'émission précédente).
Après l'émission, le différentiel de référence avec les obligations allemandes est resté stable à 247,5 points de base, sous la barre symbolique des 250 points, avec un taux des obligations italiennes à dix ans à 4,18%.
Selon les experts du marché obligataire, dans les semaines à venir, cet écart pourrait encore se réduire à 225/220 points de base.
Les taux italiens devraient donc redescendre à leurs plus bas depuis l'été 2011 quand ils avaient grimpé jusqu'à 7% -- un niveau jugé insoutenable -- donnant le coup de grâce au gouvernement de Silvio Berlusconi.
En dépit d'incertitudes sur le sort de l'exécutif gauche-droite d'Enrico Letta, les analystes pensent que le marché obligataire va bénéficier dans les prochains mois de mesures de stimulation de l'économie qui devraient arriver de l'Union européenne et de la BCE et pourraient favoriser la reprise en 2014.
Par ailleurs, la banque d'Italie a annoncé que l'endettement italien s'est établi fin juin à 2.075 milliards d'euros, après un accroissement de 86,5 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'année. Selon la banque centrale, cela reflète une hausse du déficit budgétaire du secteur public et une hausse des liquidités du Trésor.
L'aide aux pays de la zone euro en difficultés à travers la contribution italienne aux organismes européens a eu un impact négatif de 8,2 milliards d'euros sur le déficit italien.