L'économie italienne est trop importante pour que le pays puisse bénéficier d'un plan de sauvetage en cas de défaut, a estimé mardi la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter.
"L'Italie sait que vu la taille du pays, elle ne peut pas espérer une aide extérieure, c'est la raison pour laquelle des efforts énormes sont faits en Italie en ce moment", a déclaré Mme Fekter à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne à Bruxelles.
Après la Grèce, l'Italie, troisième économie de la zone euro, menace d'être à son tour entraînée dans la spirale de la crise de la dette avec une envolée de ses taux d'emprunt sur les marchés.
Mardi matin, les taux d'intérêts à 10 ans du pays ont atteint un nouveau record depuis l'instauration de la zone euro, à 6,73%, un niveau jugé insoutenable dans la durée.
La décision des pays de la zone euro de renforcer le Fonds de sauvetage des pays en difficulté de la zone euro, le FESF, qui devrait être doté d'une puissance de feu de 1.000 milliards d'euros par des effets de levier, vise notamment à empêcher la contagion de la crise grecque à l'Italie, ce qui ferait voler en éclats l'ensemble de la zone euro.
L'Italie, poussée par ses partenaires à respecter les mesures d'économies budgétaires annoncées, va désormais faire l'objet d'un contrôle du FMI, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne.
De ce fait, ce pays ne sera pas loin du traitement réservé aux pays de la zone euro ayant été contraints de recourir à l'aide internationale, comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal.