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Fin de partie pour la banque franco-belge Dexia contrainte au démantèlement

Publié le 10/10/2011 07:40
Mis à jour le 10/10/2011 11:25

Le démantèlement de Dexia, première banque victime de la crise de la dette en Europe, est devenu réalité dans la nuit de dimanche à lundi après une réunion du conseil d'administration de la banque et un conseil des ministres en Belgique consacré à ce dossier sensible.

Ces réunions décisives ont signé la disparition de l'établissement sous sa forme actuelle, en entérinant la scission de ses activités belges (banque de détail) et en préparant la cession de la branche française (financement des collectivités locales).

A l'issue du conseil des ministres qui s'est tenu en Belgique dans la soirée, le Premier ministre Yves Leterme et le ministre des Finances Didier Reynders ont donné les grandes lignes de la partie belge du plan de démantèlement.

Dexia n'avait plus d'autre choix. La crise de la dette a accentué ses difficultés en la privant des liquidités dont elle a besoin pour poursuivre ses activités, obligeant ses co-actionnaires, les Etats belge et français, à prendre des mesures drastiques.

Première décision: la Belgique va prendre le contrôle à 100% de Dexia Banque Belgique, l'entité belge de l'établissement présente dans la banque de détail.

Coût de la transaction: 4 milliards d'euros.

Le Royaume, qui a déjà sauvé Dexia une première fois en 2008 en lui injectant trois milliards d'euros, a ainsi obtenu un prix "raisonnable" selon les termes de M. Reynders, pour racheter cette filiale dont la valeur est estimée entre 3 et 7,5 milliards d'euros. La Belgique entend rester plusieurs années propriétaire de cette banque, afin d'en "assurer la continuité".

"Cette vente sera finalisée à bref délai", a annoncé Dexia, dans un communiqué publié lundi, expliquant qu'accepter la proposition de l'Etat belge était dans l'"intérêt social" du groupe Dexia.

"Les ménages (belges) peuvent être sûrs et certains que leur argent est en sécurité sur leurs comptes courants", a assuré pour sa part M. Leterme, soulignant que "le contribuable ne sera pas trop mis à contribution puisque le risque est maîtrisé et le coût de l'opération est relatif".

Une réunion est prévue lundi matin avec les Régions belges (Flandre, Wallonie et Bruxelles), également actionnaires de Dexia, à hauteur de 5,7%.

Autre annonce: les Etats se sont mis d'accord sur la répartition des garanties à apporter à la future "bad bank" qui subsistera à l'issue du démantèlement, soit la structure de défaisance pour isoler les actifs les plus à risque qui plombent aujourd'hui le bilan de l'établissement.

"Les Etats sont convenus de se répartir cette garantie dans des proportions identiques à celles de 2008 (lors du sauvetage de Dexia), soit 60,5% pour la Belgique, 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg", a indiqué le cabinet de M. Reynders dans un communiqué.

La "band bank" devra payer des primes sur ces garanties dont une immédiate de 450 millions d'euros dont 270 millions pour la Belgique, a argumenté M. Reynders, rappelant que l'Etat belge n'allait pas s'endetter au-delà de 100% de son PIB avec les opérations liées au dépeçage de Dexia.

Dernier point: l'Etat français devrait créer une nouvelle banque dédiée aux collectivités, détenue à la fois par la Banque Postale et par la Caisse des dépôts (CDC), qui se montrait réticente, mais les discussions n'ont pas encore abouti sur ce front.

Les trois gouvernements parties prenantes à l'avenir de Dexia ont fait savoir, dans un communiqué publié par Matignon, qu'ils seraient "particulièrement attentifs à ce que les droits et les intérêts des employés du groupe et de ses filiales soient préservés".

Le groupe Dexia comptait environ 35.200 employés fin juin, pour l'essentiel réparti entre la Belgique, la France et la Turquie.

La banque a assuré lundi que les quelque 600 employés de la holding Dexia SA, structure de tête de la banque, se verraient offrir un reclassement dans l'une des filiales du groupe.

Les négociations autour de Dexia se sont accélérées au cours des dernières 48 heures, les responsables politiques voulant à tout prix une réponse sur la table avant l'ouverture des Bourses européennes lundi matin.

Une conférence de presse de Dexia doit se tenir lundi à 09H00 (07H00 GMT).

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