La banque suisse UBS s'est défendue mercredi de bloquer des transactions financières pour des associations propalestiniennes helvétiques, estimant qu'elle était obligée de respecter les "dispositions légales" concernant les embargos et les sanctions.
Le quotidien helvétique Le Matin a indiqué dans son édition de mercredi qu'une dizaine de sympathisants suisses de la cause palestinienne, notamment d'Urgence Palestine, avaient vu leurs virements à destination d'associations suisses bloqués par UBS.
La décision de bloquer ces versements "n'est pas liée à des motifs politiques, mais à une appréciation des risques liés à de telles transactions", a souligné l'établissement dans un communiqué transmis à l'AFP.
"UBS doit respecter des centaines de dispositions légales" qui sont "notamment en lien avec des décisions internationales en matière de sanctions et d'embargo", a encore indiqué la première banque suisse.
La banque a estimé que "les versements destinés à des organisations reconnues, telles que le CICR, Caritas, l'ONU (...) ont continué d'être exécutés même après l'adoption de règles plus sévères en septembre 2008", date à laquelle l'établissement zurichois avait décidé de limiter ses versements à la Palestine.
Invoquant des "décisions internationales en matière de sanctions et d'embargo", UBS a également mis en terme en 2005 à toute relation d'affaire avec l'Iran, la Corée du Nord, Cuba, Myanmar, le Soudan et la Syrie.
En 2008, la banque avait subi les foudres de familles américaines de victimes d'attentats en Israël.
Ces dernières avaient porté plainte contre UBS, l'accusant d'avoir financé le terrorisme en transférant de l'argent vers l'Iran, et avaient réclamé 500 millions de dollars de dommages.