La ministre du Budget Valérie Pécresse a reconnu jeudi que les informations à la disposition du gouvernement sur la croissance de l'économie française au troisième trimestre et sur l'ensemble de l'année étaient "contradictoires".
Interrogée sur la télévision LCI, Mme Pécresse a indiqué que, "pour l'instant, (le gouvernement n'avait) pas d'indication ou, plus exactement, des indications contradictoires" sur l'évolution de la croissance.
"Nous avons des indications du FMI qui nous mettent à +1,8% (sur l'année) et de la Banque de France qui sont plus pessimistes, nous verrons", a enchaîné Valérie Pécresse. Mais elle a assuré que les hypothèses du gouvernement --une croissance de 1,75% en 2011 comme en 2012-- étaient "tout à fait réalistes".
La croissance s'était établie à 0,9% au premier trimestre (par rapport au trimestre précédent), avant de chuter au deuxième où elle a été nulle.
A propos de l'éventualité d'une récession en France, la ministre du Budget a assuré que "ce n'est pas du tout un scénario dans lequel nous nous mettons".
"Les marchés sont inquiets et fébriles" mais "les fondamentaux de l'économie réelle sont très solides", a-t-elle fait valoir.
Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance de 1,8% pour la France en 2011 tandis que que la Banque de France est plus pessimiste, avec +1,6%.