L'euro se maintenait jeudi au-dessus du seuil de 1,32 dollar, soutenu par la promesse de Bruxelles de rapidement finaliser le plan d'aide à la Grèce, même si la crainte que la crise ne fasse tache d'huile dans la zone euro continuait à pénaliser la monnaie unique.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,3357 dollar contre 1,3218 dollar mercredi vers 21H00 GMT, après être tombé la veille jusqu'à 1,3115 dollar, son plus bas niveau depuis fin avril 2009.
L'euro montait aussi à la monnaie nippone à 124,78 yens contre 124,28 yens mercredi soir.
Le dollar progressait face au yen, à 94,12 yens contre 94,03 yens la veille.
Au lendemain d'une chute à ses niveaux les plus bas depuis un an, la monnaie unique s'est stabilisée un peu au-dessus de 1,32 dollar, portée par la promesse de Bruxelles de rapidement finaliser le plan d'aide international à la Grèce.
Les discussions en cours entre Athènes, le Fonds monétaire international (FMI) et les Européens sont "sur le point d'être terminées", a déclaré à Bruxelles le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, qui a toutefois voulu rassurer l'Allemagne en répétant que les prêts européens à Athènes seraient "conditionnés" aux mesures d'austérité et aux réformes structurelles demandés à ce pays
Cependant, les gains de l'euro restaient plafonnés par les craintes de propagation de la crise grecque aux autres pays du groupe dits des "PIIGS" (Portugal, Italie/Irlande, Grèce et Espagne), aux finances publiques très endettées.
Mercredi, Standard & Poor's avait de nouveau semé la panique en dégradant d'un cran la note souveraine de l'Espagne, de "AA+" à "AA".
"Le coeur du problème est que la Grèce, l'Espagne et le Portugal, entre autres, sont bien moins compétitifs que l'Allemagne. Pourtant ils opèrent avec le même taux de change. Pour résoudre cela, ces pays doivent créer une dévaluation interne (..). Il faudra qu'ils baissent les salaires", analyse Jane Foley, économiste chez Forex.com.
"Sachant que la dette de la Grèce a ouvert les yeux des marchés sur les défauts de l'Union économique et monétaire, l'euro devrait rester une devise faible pour un moment", juge-t-elle.
Autre risque pesant sur l'euro, des cambistes parient déjà sur un relèvement des taux américains, bien que la banque centrale des Etats-Unis (Fed) ait maintenu son taux directeur à quasi zéro, sans donner de signe de hausse de taux à venir.
Sur le front des indicateurs, plusieurs annonces ont confirmé que la reprise se poursuivait des deux côtés de l'Atlantique. La zone euro a enregistré un recul du taux de chômage brut allemand en avril, ainsi qu'un bond de l'indice de confiance de ses chefs d'entreprise et consommateurs, qui a atteint son plus haut niveau depuis deux ans.
Aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé pour la deuxième semaine de suite, revenant près de leur plus bas niveau de l'année.
Vers 16H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro, à 86,49 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,5327 dollar.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro, à 1,4337 franc suisse pour un euro mais progressait face au dollar à 1,0815 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a clôturé à 1.166,75 dollars au fixing du soir contre 1.161 dollars mercredi soir.
Le yuan chinois a fini à 6,8260 yuans pour un dollar contre 6,8254 yuans mercredi.