La rémunération des présidents de conseils d'administration des entreprises du CAC 40 est repartie à la hausse en 2009 avec quelque 928.000 euros en moyenne contre un peu plus de 864.000 euros en 2008, année marquée par la crise, a indiqué lundi le cabinet Proxinvest.
Ils sont ainsi "les mieux payés d’Europe", souligne l'étude annuelle de ce cabinet qui déplore qu'en 2010 encore les grandes sociétés aient refusé de soumettre "au contrôle de l’assemblée les rémunérations des présidents non exécutifs".
Leur rémunération annuelle avait atteint près de 1,27 million d'euros en 2007, rappelle Proxinvest.
Le cabinet souligne que les assemblées générales d'actionnaires devraient être "normalement" le "juge des jetons de présence et de tout avantage perçu par un mandataire social".
Selon Proxinvest, le taux de contestation des résolutions soumises au vote des assemblées générales des sociétés cotées françaises est "parmi les plus élevés d’Europe", à 6,3% au sein du CAC 40 en 2010 contre 5,9% en 2009 et 4,8% en 2008.
"Le nombre de résolutions non adoptées contre l’avis du conseil atteint le score record de 64 rejets contre 50 en 2009 et 48 en 2008", détaille cette étude qui relève, parmi les principaux sujets de contestation, l’élection des PDG et les compléments de rémunération des dirigeants (indemnités de départ, retraites, attribution d’options et d’actions gratuites...).
"La contestation élevée aux assemblées générales montre les limites de l’auto-régulation à la française où le code de bonne pratique en matière de gouvernance est rédigé exclusivement par les organisations patronales, Afep et Medef", écrit le cabinet.
Contestant aussi "le cumul des responsabilités de management et de contrôle", Proxinvest estime qu'il "s’accompagne souvent d’une gouvernance défectueuse ou de rémunérations excessives comment le démontrent en 2010 les cas de Société Générale, Total et de Renault".