La banque centrale américaine (Fed) a estimé mercredi que l'économie continuait de croître aux Etats-Unis malgré le ralentissement noté dans certaines régions.
"L'activité économique a continué de croître d'une manière générale, mais un petit nombre de régions ont fait part d'un certain ralentissement", indique le Livre beige.
Ce rapport de conjoncture a été réalisé sur la base des informations transmises par les douze antennes régionales de la Réserve fédérale en fonction de leurs observations sur le terrain et de leurs contacts avec le monde de l'entreprise de la mi-avril au 27 mai.
Le Livre beige précise que la croissance a ralenti dans quatre régions de la moitié Est du pays, qu'elle s'est accélérée dans celle de Dallas (Sud) et qu'elle "a continué à un rythme constant" ailleurs.
Le rapport note que les dépenses de consommation des ménages, moteur habituel de la croissance économique du pays, sont "restées stables ou [ont] progressé légèrement", les Américains ayant été freinés dans leurs achats par "les prix élevés de la nourriture et de l'énergie" et, dans certaines régions, par des conditions météorologiques "défavorables".
Des inondations, tempêtes et tornades meurtrières ont frappé le Sud-Est du pays et contribué au ralentissement de la croissance dans cette zone.
Faisant mention de la désorganisation de la chaîne logistique provoquée par le séisme du 11 mars au Japon, le Livre beige note également que "des perturbations à grande échelle [...] ont réduit considérablement le flux des automobiles sortant des usines vers les concessionnaires".
Les services de la Réserve fédérale notent également que la construction de logements et l'immobilier ont encore fait preuve d'une "faiblesse généralisée", sauf dans le secteur de la location, et que le marché de l'emploi a continué de "s'améliorer graduellement".
D'une manière générale, le tableau de l'économie américaine qui ressort de ce rapport devant servir de base aux discussions de la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed (prévue pour les 21 et 22 juin) est conforme à ce qu'a déclaré mardi son président, M. Bernanke.
Celui-ci a promis le maintien d'une politique monétaire extrêmement libérale tant que la poussée d'inflation n'apparaît pas menaçante, pour doper une reprise économique "désespérément lente" aux yeux de la Fed.