La crise qui affecte l'Europe du sud et la mauvaise météo du printemps ont plombé au troisième trimestre l'activité et la fréquentation des parcs du groupe Eurodisney, qui se montre "prudent" pour la fin de son exercice décalé.
Au cours des trois derniers mois (avril à juin), le groupe qui exploite notamment Disneyland Paris, a vu son chiffre d'affaires reculer de 1,7% à 352,1 millions d'euros.
L'activité a notamment été affectée par un "contexte économique difficile, notamment en Europe du sud, et dans une moindre mesure, (par) des conditions météorologiques défavorables en France", indique Euro Disney dans un communiqué.
Sur les neuf premiers mois de son exercice décalé, le groupe enregistre malgré tout un chiffre d'affaires en hausse, grâce à un bon premier semestre (+2,8%), mais aussi en raison de la hausse de la dépense moyenne par visiteur.
Le groupe a également bénéficié d'une activité soutenue dans l'immobilier, dont le chiffre d'affaire est passé de 1,7 million à 6,8 millions, porté par une importante transaction immobilière au premier trimestre.
Pour les prochains mois, le président d'Euro Disney, Philippe Gas, cité dans le communiqué, se déclare une nouvelle fois "prudent (...) au vu de l'incertitude économique en Europe".
En effet, la détérioration de l'activité économique a pesé fortement au troisième trimestre sur les volumes des activités touristiques du groupe (-1,6% à 351,8 millions d'euros).
Le chiffre d'affaires des parcs à thème se replie de 1,5% pour s'établir à 204,7 millions d'euros, "reflétant une baisse de 7% de la fréquentation", due à la baisse du nombre de visiteurs français, italiens, espagnols et belges.
Ce recul n'a été que "partiellement compensé par une augmentation des activités liées aux évènements spéciaux" (séminaires d'affaires), indique le groupe.
Le chiffre d'affaires des hôtels et du Disney Village recule de 0,5%, 137,9 millions d'euros.
Le taux d'occupation des hôtels diminue de 4,5 points sur la période, la baisse du nombre de visiteurs espagnols et italiens étant en partie compensée par une hausse du nombre de visiteurs français passant la nuit sur le site.
Le recul du nombre de nuitées est compensé par l'augmentation de l'activité du Disney Village, portée par l'ouverture d'une nouvelle boutique depuis juillet 2012, et par une hausse de 2% de la dépense moyenne par chambre, dopée par le vaste programme de rénovation et de "premiumisation" entamé par le groupe depuis trois ans.
Sur neuf mois, le chiffre d'affaires des parcs à thème progresse de 0,7%, malgré une baisse de fréquentation de 4%, partiellement compensée par la hausse des dépenses moyennes des visiteurs.
L'activité des hôtels et du Disney Village augmente elle de 0,8% d'octobre à juin, grâce là encore à la hausse des dépenses moyennes par chambre, qui vient contrebalancer le recul des taux d'occupation et la baisse des dépenses en restauration et marchandises.
Euro Disney avait indiqué en mai qu'il comptait poursuivre sa stratégie d'investissements destinée à améliorer "la qualité de l'expérience client", et miser sur la force et l'attractivité de sa marque pour traverser la crise économique.
Le groupe avait enregistré en 2012 un nouveau record de fréquentation, avec 16 millions de visiteurs, dopé notamment par son opération spéciale "20e anniversaire", qui a été prolongée jusqu'au 30 septembre de cette année.