La Commission européenne a légèrement relevé mardi sa prévision de croissance pour la France cette année, mais en se montrant moins optimiste que le gouvernement français, qui a annoncé dans la foulée maintenir sa propre prévision.
Bruxelles table désormais sur une augmentation de 1,7% du Produit intérieur brut (PIB) français cette année, contre 1,6% auparavant.
La ministre française de l'Economie Christine Lagarde avait pour sa part confirmé il y a deux semaines une prévision plus élevée encore, donnant pour cette année une croissance de 2%.
Citée dans un communiqué de Bercy, la ministre a affirmé mardi maintenir cette prévision, peu après la publication du rapport de Bruxelles.
"Tous les indicateurs du climat des affaires sont proches de leur moyenne historique, et pointent vers une accélération" de la croissance, "excepté dans le secteur de la construction", souligne la Commission dans son rapport.
Elle estime que les investissements des entreprises devraient se renforcer, notamment pour rattraper ceux qui avaient été mis entre parenthèses durant la crise, et que les exportations devraient "profiter de la forte croissance des pays voisins, spécialement l'Allemagne".
Mais du côté des consommateurs en revanche, si les derniers effets des primes à la casse sur les ventes de voitures se sont encore fait sentir en tout début d'année, le chômage "toujours élevé" et les mesures d'austérité budgétaire devraient avoir des effets sur les trimestres suivants, juge la Commission.
Au final, "le PIB devrait augmenter de 0,6% au premier trimestre, avant de retourner à des taux de croissance plus modérés sur les trimestres suivants (0,3%, 0,3% et 0,4% respectivement)", indique-t-elle.
"Christine Lagarde partage en grande partie le diagnostic sur lequel s'appuient les nouvelles prévisions de la Commission européenne: le rebond de l'économie s'est avéré plus fort que prévu en 2010 et les indicateurs avancés du début de l'année 2011 sont orientés favorablement", relève le communiqué de Bercy.
"La reprise de la demande mondiale, en particulier celle émanant de nos partenaires européens, devrait continuer de soutenir l'activité de nos entreprises", poursuit le ministère de l'Economie.