Le voyagiste français Fram, qui a essuyé d'importantes pertes ces dernières années, a annoncé mercredi qu'il était à la recherche de 30 à 40 millions d'euros de fonds pour financer son redressement.
Le nouveau patron du voyagiste, Daniel Cohen, avait indiqué la semaine dernière que Fram comptait lancer une levée de fonds "avant la fin de l'année auprès de partenaires financiers ou industriels", sans autres détails.
Le groupe a précisé mercredi dans un communiqué que dans le cadre de son plan de redressement, "il est apparu nécessaire pour Fram de disposer de nouveaux moyens financiers --30 à 40 millions d'euros-- en vue d'accompagner les prochains investissements stratégiques et opérationnels qu'engagera le groupe".
Cette recherche de capitaux est menée par Kepler Corporate Finance, mandaté depuis un mois dans ce but, a précisé un porte-parole à l'AFP, soulignant que ces fonds serviront pour les investissements dans internet et l'innovation, et pour les besoins en fonds de roulement.
Les pertes, a-t-il rappelé, seront épongées avec la cession d'actifs non stratégiques en particulier des biens immobiliers comme récemment un immeuble à Toulouse pour 6 millions d'euros du groupe, ou des murs d'hôtels et de villages. Ces biens sont ensuite reloués par le voyagiste.
L'objectif de Fram est d'entrer en négociations exclusives dans le courant de l'été avec le ou les investisseurs, pour une finalisation d'ici la fin de l'année, a précisé le porte-parole.
"Tous les schémas sont ouverts" concernant le profil des investisseurs (sociétés internet, distributeurs de voyages, investisseurs), la composition de la levée de fonds (investisseur unique ou montage multiple) et la contrepartie (prise de participation), a-t-il poursuivi.
Une dizaine de marques d'intérêt ont d'ores et déjà été reçues par le mandataire, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Le porte-parole s'est refusé à tout commentaire à ce sujet.
Autrefois florissant, Fram a été durement touché par les retombées du printemps arabe. Le groupe a cumulé environ 50 millions d'euros de pertes sur les trois derniers exercices et lancé l'an dernier le premier plan social de son histoire, supprimant une soixantaine de postes en France sur environ 600.
L'horizon n'est pas dégagé: "On s'achemine effectivement vers une perte d'exploitation en social de 15 millions (d'euros) avant éléments financiers exceptionnels", a indiqué la semaine dernière M. Cohen, nommé président du directoire en février après la mise à l'écart des fonctions opérationnelles de la famille contrôlant le groupe basé à Toulouse.