Le déficit de l'Etat français s'est creusé de 6,2 milliards d'euros fin novembre par rapport à un an plus tôt, s'établissant à 103,4 milliards, un chiffre "conforme" aux prévisions du gouvernement, a annoncé mardi le ministère du Budget.
Au 30 novembre 2011, le déficit du seul budget de l'Etat atteignait 97,2 milliards d'euros, a rappelé le ministère dans un communiqué.
Selon les résultats provisoires à fin décembre 2012, révélés lundi par le ministère, le déficit budgétaire s'élèvera à 87,2 milliards d'euros sur l'année 2012, soit un milliard de plus que prévu dans la troisième loi de finances rectificative pour 2012.
Malgré cet écart, Bercy prévoit de ramener le déficit public qui inclut aussi les comptes de la sécurité sociale et des collectivités territoriales à 4,5% du Produit intérieur brut, conformément à son objectif. La France s'est engagée auprès de ses partenaires européens à atteindre 3% du PIB en 2013.
Dans le détail, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) atteignent à fin novembre 2012 347,6 milliards contre 335,3 milliards au 30 novembre 2011, une progression "conforme à la prévision présentée dans la troisième loi de finances rectificative pour 2012", a assuré le ministère.
"La charge de la dette est inférieure à la charge exécutée à la même date en 2011, confirmant l'impact positif du niveau historiquement bas des taux d'intérêt et la révision à la baisse de la prévision de charge de la dette par rapport à la prévision initiale", a-t-il poursuivi.
Côté recettes, les rentrées du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s'établissent à 250,8 milliards d'euros contre 247 milliards un an plus tôt.
Les encaissements de recettes fiscales à fin novembre sont en progression de 6 milliards, mais inférieurs aux prévisions du dernier budget rectificatif en raison d'"un moindre rendement qu'attendu de la TVA, en partie compensé par de meilleures rentrées fiscales sur d'autres impôts", selon Bercy.
Le produit des recettes non fiscales s'élève en outre à 11,4 milliards d'euros, contre 13,4 milliards fin novembre 2011.
L'écart est la conséquence du "moindre niveau de bénéfices des entreprises financières (Caisse des dépôts, Banque de France...)", a expliqué le ministère. Cette baisse n'étant pas compensée par "les recettes exceptionnelles relatives au culot d'émission des anciens billets libellés en francs (0,5 milliard) et les recettes liées à la procédure d'attribution d'autorisations d'utilisation de fréquences hertzienne 4G (1,3 milliard)".
Quant au solde des comptes spéciaux, il est en déficit de 6,5 milliards à fin novembre 2012 contre 8,9 milliards un an plus tôt.
"L'évolution, à fin novembre, du solde des comptes spéciaux reste encore peu significative compte tenu de mouvements conséquents attendus d'ici la fin de l'année sur nombre d'entre eux", a assuré Bercy.